18 jours



Vendredi 17 février 2012 à 20h30

Cinéma Mercury – 16 place Garibaldi – Nice

Film  de Sherif Arafa, Yousry Nasralla, Mariam Abou Ouf, Marwan Hamed, Mohamed Aly, Kamia Abou Zikri, Sherif El Bendary, Khaled Marei, Ahmad Abdalla, Ahmad Alaa. – Egypte – 2011 – 2h05 – vostf

Événement « spécial 10ième anniversaire CSF : carte blanche à l’Association pour la Démocratie à Nice (AdN). Séance présentée et animée par Teresa Maffeis.

Le Caire, du 25 Janvier au 11 février 2011. Des citoyens ordinaires pris dans des événements extraordinaires: les patients d’un asile, une jeune vendeuse à la sauvette, un leader de la révolution, un grand-père et son petit fils curieux, un internaute amoureux , un couturier craintif, un couple déchiré, de sympathiques combinards, des chameaux, des hommes de main violents, des jeunes idéalistes, un coiffeur héros malgré lui…
Tous ces personnages, plus vrais que nature, ni bons ni méchants, vivent dans l’instant des événements qui paraissaient inimaginables et changeront leurs vies pour toujours.

Sur le web

Le concept de 18 Jours est simple. Il s’agit de 10 chapitres tournés par 10 réalisateurs différents, qui proposent chacun un point de vue sur cette rébellion arabe. Aucun budget ne fut alloué pour les cinéastes. Une seule consigne : deux jours de tournage maximum, avec des caméras numériques. « Pas de budget, c’est notre bugdet  » a été la devise des producteurs du film.

Il n’y a aucune véritable démarche à l’initiative du projet de film. Une seule réunion de préparation s’est tenue. En outre, quatre scénaristes d’envergure nationale ont collaboré à l’écriture des dix courts-métrages. Parmi eux figure le journaliste Bilal Fadl, l’une des têtes de proue du mouvement du 25 janvier. Les réalisateurs investis pour le projet collectif ont eu le choix des sujets, tout en se souciant d’une certaine « cohérence thématique ».

Le titre de cette œuvre collective renvoie aux 18 journées de la révolution égyptienne. Le 25 janvier 2011, dans le cadre d’une « journée de révolte contre la torture, la pauvreté, la corruption et le chômage« , des milliers de personnes descendent dans la rue pour manifester contre le régime du président Housni Moubarak. Portée par un élan de contestation, l’ensemble de la population va se soulever en quelques jours et exiger la démission du dirigeant égyptien. S’en suivent de violents affrontements entre manifestants et forces de l’ordre. Le pays entier s’embrase. L’armée finit par se ranger du côté de la contestation et affirme qu’elle ne fera plus usage de la force. La place Tahrir du Caire est systématiquement occupée par les égyptiens révoltés. Après une période de flottement du côté du pouvoir, Moubarak propose des concessions mais chercher à rester en place. Le 11 février, il finit par démissionner et quitte le pays en catimini. Le peuple égyptien est parvenu à renverser son président après 30 années de pouvoir sans partage.

Chacun des dix courts-métrages aborde à sa façon la révolution égyptienne. Ainsi, dans Rétention, les événements se déroulent dans un établissement psychiatrique au moment du printemps arabe. Dans Ashraf Seberto, ils ont lieu dans un salon de coiffure. Tahrir 2.2 met en scène la rencontre sur la Place Tahrir de deux personnes issues d’horizons très différents. Avec Interior/Exterior, un couple est au bord de la rupture à cause du contexte de révolte. Si Fenêtre raconte le récit d’un jeune homme rivé à son ordinateur durant les 18 jours de printemps arabe, Couvre-feu suit deux égyptiens perdus dans les rues de la ville de Suez pendant le couvre-feu instauré par le gouvernement. Deux marginaux tentent désespérément d’accumuler des bénéfices en vendant des photos et des drapeaux pendant cette période de contestation dans Quand le déluge survient. 1919 narre l’arrestation d’un des leaders révolutionnaires la veille de la démission de Moubarak. Révolution Cookies traite d’un jeune individu qui sort d’un coma de 4 jours alors que la révolution est d’ores et déjà en marche. Enfin, l’héroïne de Création de Dieu rejoint le soulèvement national et voit son quotidien se métamorphoser subitement. Plusieurs des films qui constituent 18 Jours ont été en partie tournés pendant la révolution égyptienne, au cœur des manifestations, avant même que le projet collectif ne soit véritablement lancé.

L’ensemble des recettes de ce film sera utilisé pour financer des convois dans les villages d’Égypte afin d’y apporter une éducation politique et civique aux habitants. 18 jours a été projeté à Cannes dans le cadre d’une séance spéciale de la Compétition Officielle.


Présentation du film et animation du débat avec le public : Teresa Maffeis.

Merci de continuer à arriver suffisamment à l’avance pour être dans votre fauteuil à 20h30 précises.

N’oubliez pas la règle d’or de CSF aux débats :
La parole est à vous !

Entrée : 7,50 € (non adhérents), 5 € (adhérents CSF et toute personne bénéficiant d’une réduction au Mercury).

Adhésion : 20 €. Donne droit au tarif réduit à toutes les manifestations de CSF, ainsi qu’à toutes les séances du Mercury (hors CSF) et à l’accès (gratuit) au CinémAtelier.
Toutes les informations sur le fonctionnement de votre ciné-club ici


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