Sa Majesté des Mouches



Vendredi 28 Décembre 2007 à 20h30

Cinéma Mercury – 16 place Garibaldi – Nice

Film de Peter Brook – Royaume-Uni – 1963 – 1h32 – vostf

Pendant la Seconde Guerre mondiale, un avion transportant des garçons issus de la haute société anglaise, envoyés par leurs parents en Australie pendant le Blitz, s’écrase sur une île déserte. Seuls des enfants survivent. Livrés à eux-mêmes dans une nature sauvage et paradisiaque, les enfants tentent de s’organiser en reproduisant les schémas sociaux qui leur ont été inculqués.

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Outre le fait d’être le titre du roman de William Golding, publié en 1954, Sa Majesté des mouches est aussi l’un des nombreux noms attribué…au Diable. Etymologiquement, le nom viendrait de l’hébreu : « Baal-zvuv« ; littéralement « le seigneur des mouches« . Par extension, ce nom désigne un être malveillant et /ou la part de mal qui sommeille en chacun de nous et qui, à la faveur de circonstances particulières, peut se réveiller et se déchaîner à tout moment.

Né en Cornouaille en 1911, William Golding effectue des études scientifique, avant de se tourner rapidement vers une carrière littéraire et théâtrale, brutalement interrompue par la guerre de 39-45. Engagé dans la Royal Navy en 1940, il participe au débarquement en Normandie en juin 1944. Après la guerre, il devient professeur de Grec, et le restera jusqu’à la publication de son roman en 1954. Le succès de son ouvrage, qui a cependant un peu tardé à venir, lui permet de vivre pleinement de ses écrits et de ses poèmes; une carrière couronnée en 1983 par le Prix Nobel de Littérature.

Le film a été tourné en quasi totalité sur une petite île au large de la côte de Puerto Rico. Les Autorités ont accepté de prêter à la production la totalité de l’île en échange d’un petit crédit de remerciement en fin de film.

Lorsqu’on demanda à Peter Brook peu après la sortie du film, quelles étaient les raisons dans le choix d’adapter le roman de William Golding, il déclara simplement : « tout ce que je voulais, c’était une petite somme d’argent, pas de scénario, juste des enfants, une caméra, et une plage« .

Le premier jour de tournage coïncida avec une date marquante dans l’histoire de la Guerre Froide qui opposait les Etats-Unis à l’URSS : le débarquement des exilés castristes dans la Baie des cochons à Cuba, en avril 1961, appuyés par la CIA et ordonné par le président John Fitzgerald Kennedy. La plupart des membres de l’équipe du film n’avaient jamais tourné de film avant Sa Majesté des mouches. Le directeur de la photographie par exemple, Tom Hollyman, était toujours photographe et n’avait jamais tenu de caméra. Il en va de même pour le monteur du film, Gerald Feil.

L’acteur britannique Tom Chapin, qui incarne le personnage de Jack à l’écran, a longtemps vécu aux Etats-Unis avant de tourner le film. Ayant perdu une bonne part de son accent, la production a décidé de doubler sa voix par un autre garçon…britannique.

Les parents des 35 enfants du casting ont donnés leur accord pour qu’ils tournent…uniquement pendant les grandes vacances scolaires; pas question que leur progéniture ne manque un jour de classe !

Parmi les rares enfants ayant poursuivi une carrière dans l’industrie du cinéma figure James Aubrey; même si ce dernier n’a jamais tenu de premiers rôles. On a notamment pu l’aperçevoir dans Les Prédateurs de Tony Scott (1983); dans l’histoire du leader noir Sud-africain Steve Biko avec Cry Freedom de Richard Attenborough (1987); ou bien encore Spy game en 2001. Peu après le début du tournage, Peter Brook pris rapidement ses distances avec le script de départ pour recourir avec les enfants à l’improvisation.

A la fin du tournage, Peter Brook s’est retrouvé avec une soixantaine d’heure de rush. Il lui a fallu une année entière pour monter le film. Peter Brook a auditionné près de 3000 garçons afin de trouver le casting idéal. Pour le rôle de Ralph, leader charismatique, l’équipe a rencontré le jeune James Aubrey au bord…d’une piscine dans un camp militaire en Jamaïque, quatre jours seulement avant le début du tournage. Pour le rôle du souffre-douleur Piggy, Hugh Edwards a quant à lui envoyé une lettre au réalisateur, commençant par ces mots, et accompagnée de photos : « Cher monsieur, je suis gros et je porte des lunettes« .

Sa Majesté des mouches a été nominé pour la Palme d’or au Festival de Cannes en 1963.


Présentation du film et animation du débat avec le public : Philippe Serve.

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