Ashkal, l’enquête de Tunis – 20ième Festival 2023



Mercredi 08 Mars 2023 à 20h – 20ième  Festival

Cinéma Jean-Paul Belmondo (ex-Mercury) – 16 place Garibaldi – Nice

Film de Youssef Chebbi, Tunisie, 2022, 1h32, vostf

Dans un des bâtiments des Jardins de Carthage, quartier de Tunis créé par l’ancien régime mais dont la construction a été brutalement stoppée au début de la révolution, deux flics, Fatma et Batal, découvrent un corps calciné. Alors que les chantiers reprennent peu à peu, ils commencent à se pencher sur ce cas mystérieux. Quand un incident similaire se produit, l’enquête prend un tour déconcertant.

En première partie: Le dirigeable fantastique (Georges Méliès, France, 1905, 2’44).

Notre article

par Vincent Jourdan

Le Film Noir est-il en train de jouer, pour les pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, le même rôle qu’aux États-Unis après la seconde guerre mondiale ou pour l’Italie des années de plomb ? Celui d’un genre populaire aux codes simples qui peut être investi par une vision critique de son époque. Un genre qui permet de styliser le contemporain et d’en proposer une vision esthétique séduisante sans affadir son propos. Ashkal, l’enquête de Tunis , premier long métrage de Youssef Chebbi, jeune réalisateur tunisien, suscite cette réflexion, après des œuvres marquantes comme Le Caire confidentiel ( The Nile Hilton Incident , 2017) Tarik Saleh, situé en Égypte, Un homme intègre (2017) de l’iranien Mohammad Rasoulof, toujours en butte à l’hostilité du régime des mollahs, La Loi de Téhéran (2021) d’un autre iranien, Saeed Roustayi, ou encore Le Miracle du Saint  inconnu (2019) du marocain Alaa Eddine Aljem.

Ashkal, l’enquête de Tunis repose sur une enquête policière qui va se révéler très vite rien moins que banale : celle menée par deux policier, Fatma, une jeune femme indépendante, et Batal, un homme d’un certain âge, mari et père. Le duo s’intéresse à l’étrange mort d’un gardien d’immeuble en construction immolé par le feu. Ces données permettent au réalisateur d’aborder la période récente de l’histoire tunisienne, celle qui s’ouvre avec la fuite du « président » Ben Ali en Arabie Saoudite à la suite de ce que l’on appelle « La révolution de Jasmin » en janvier 2011. Cette révolution marque le coup d’envoi du Printemps Arabe, un vent de démocratie souvent réprimé, parfois de façon tragique comme en Syrie.

En Tunisie, le déclenchement de la constatation est né de l’immolation par le feu, en décembre 2010, d’un jeune vendeur ambulant, Mohamed Bouazizi, de Sidi Bouzid, excédé par la pauvreté et les humiliations policières. Immolation, pauvreté, police, les éléments sont à la base du dispositif dramatique de Youssef Chebbi, avec le poids de la religion pour faire bonne mesure. A ce stade, il est important de préciser que Fatma est la fille d’un procureur qui dirige une commission chargée d’enquêter sur la corruption de la police, point noir de l’ancien régime avec sa litanie de violences, abus de pouvoir et tortures. Et si la jeune policière incarne une modernité possible du pays, son partenaire, Batal, est un produit de l’ancien régime que la commission essaye de faire témoigner contre ses anciens collègues. Batal, en outre, est un homme pieux qui fréquente la mosquée vue ici comme un repaire de nostalgiques de l’ancien régime.

Les deux personnages sont montrés comme en équilibre précaire entre deux mondes dans un pays qui n’a pas achevé sa mutation vers une démocratie véritable. Fatma est isolée dans son métier en tant que femme et parente d’un responsable représentant un danger pour la police, au point que même son petit ami (qui travaille dans un bar) sera obligé de prendre ses distances avec elle, signe de pressions sournoises toujours présentes. Batal, malgré des côtés sympathiques, cache un passé peu reluisant et semble dépassé par la situation, pris entre les pressions des uns et des autres. La mort, meurtre ou suicide, qui ouvre le film, renvoie chacun à ses démons. L’immolation a lieu dans le décor assez incroyable des Jardins de Carthage. C’est un ensemble immobilier haut de gamme dont la construction a été lancée sous Ben Ali sur les ruines de l’ancienne cité carthaginoise, au mépris de toute règle et à grand coup de malversations. A la chute du dictateur, le chantier a été interrompu. C’est une sorte de symbole du régime dont le réalisateur et son chef opérateur, Hazem Berrabah, exploitent avec efficacité l’ambiance et les lignes géométriques. Car d’autres morts suivent la première, toujours par le feu. Le polar se teinte alors de fantastique avec la présence d’un mystérieux « porteur de feu », lié à la mosquée, qui envoûterait ses victimes comme le gourou d’une secte, ou pire encore, une créature venue de l’enfer. Laissant les interprétations ouvertes, Youssef Chebbi emprunte des voies surprenantes et sa mise en scène enferme ses personnages dans les lignes de son incroyable décor : cadrages, décadrages, surcadrages, utilisation glaçante du hors-champ, les lignes de béton des immeubles inachevés dessinent une toile d’araignée fascinante et aux riches possibilités visuelles. Cette ambiance fantastique contamine petit à petit le réalisme de l’enquête policière, comme le spectre de l’ancien régime flotte sur le désir du pays à aller de l’avant. Belle parabole aux partis-pris audacieux qui offre un regard sur la Tunisie peu habituel, nocturne et anxiogène, porté par une mise en scène inventive et une interprétation tout en finesse.

Sur le web

Avec Ashkal, l’enquête de Tunis, Youssef Chebbi a voulu s’essayer au film de genre, ce qui est plutôt rare en Tunisie. Le cinéaste explique : « Notre cinéma reste souvent à la surface des choses. Il se cantonne souvent à une approche frontale de la réalité, à quelques thèmes laissant peu de place à l’imagination : la Tunisie accueillante où il fait beau et chaud, les marchés, les épices, ou les contradictions entre modernité et tradition, la situation de la femme, la religion…Il y a tellement plus à faire et à montrer, tellement plus d’espaces et de possibilités à investir. J’ai toujours été sensible au potentiel cinématographique de la Tunisie et particulièrement de Tunis. C’est dans cette perspective que j’aime importer des motifs afin de les tester, de voir comment ils réagissent en contact avec le paysage tunisien. Un de mes courts métrages mettait en scène un vampire en exil, revenant en Tunisie et redevenant un être humain éphèmère…« 

Deux mois avant le tournage d’Ashkal, l’enquête de Tunis, Youssef Chebbi a revu Cure de Kiyoshi Kurosawa. Il se rappelle : « Et je crois qu’on en retrouve des traces. Mais pour cela, avant de pouvoir aller vers le policier et le fantastique, j’avais besoin de m’emparer d’abord de motifs historiques liés à la Tunisie, non seulement comme sujets, mais comme sources d’imaginaire, justement.« 

En arabe, Ashkal est le pluriel de forme et est utilisé pour parler de la forme d’une structure, des motifs d’un vêtement, d’un tapis ou encore de la silhouette de quelqu’un : « Le mot appartient aussi au vocabulaire de l’architecture, ce qui m’importait. On le trouve encore dans une expression qu’on peut traduire par « De formes et de couleurs » et qui décrit une diversité, voire une profusion de formes… J’avais d’abord pensé à un titre anglais, Shapes par exemple. Mais la traduction arabe sonne bien, et comme c’est un film tunisien, il m’a semblé qu’un titre arabe était bienvenu« , précise Youssef Chebbi.

De nombreux éléments des Jardins de Carthage ont fait penser à Youssef Chebbi à des films d’enquête à la limite de la science-fiction. Le réalisateur a découvert ce quartier de Tunis par sa mère qui, grâce à un programme équivalent au PEL, a pu y acquérir un bout de terrain après 30 ans pour y construire sa maison. Il confie : « Elle y habite aujourd’hui depuis trois ans. Jusque-là, notre famille vivait dans des quartiers populaires, mélangés… Les Jardins de Carthage n’a rien à voir avec cela. D’une part il a été construit sur un modèle dubaïote, avec des immeubles très droits et très vitrés, et d’autre part c’est un lieu destiné à accueillir la haute société, voire des membres du gouvernement. Les loyers y atteignent des montants astronomiques, et la vie de quartier y est quasi inexistante : tout se passe à l’intérieur des appartements ou des villas.« 

Mohamed Houcine Grayaa et Fatma Oussaifi incarnent les enquêteurs. Le premier avait joué dans le premier court métrage de Youssef Chebbi. Le metteur en scène raconte : « Son premier rôle marquant a été celui d’un simplet dans Khorma, le crieur de nouvelles de Jilani Saadi. Par la suite, Grayaa a souvent été cantonné au même rôle de clown. Il faut reconnaître qu’il peut être très drôle. Mais pour ma part j’ai toujours trouvé que son visage très dessiné, très particulier avait un fort potentiel tragique… Fatma Oussaifi, elle, n’est pas actrice mais danseuse et prof de danse. Je l’ai rencontrée il y a quelques années dans les locaux d’une maison de production avec laquelle je travaillais. Elle était là pour filmer une vidéo de danse. Je cherchais une comédienne parlant italien. C’était son cas. J’ai été touché par son visage, son énergie. Hélas ce projet n’a pas abouti. J’ai également écrit Ashkal en pensant à elle.« 

Youssef Chebbi s’est beaucoup intéressé aux immolations et aux vidéos permettant de les relayer. Il a également été frappé par ce qu’elles soulèvent en termes de représentation : « Il est notamment curieux de voir combien le geste de s’immoler dépasse l’identité de la personne concernée. On se souvient du premier immolé, Mohamed Bouazizi le 17 décembre 2010 à Sidi Bouzid, moins d’un mois avant la chute de Ben Ali. Mais c’est le seul« , explique le réalisateur, en poursuivant : « Par la suite, lorsque le geste s’est « démocratisé », atteignant jusqu’à plusieurs centaines de cas par an, le nom des personnes concernées n’a plus été évoqué. Juste avant le tournage, d’autres cas sont apparus : un jeune homme au cœur du centre-ville, un autre dans les locaux d’Ennahda, le parti islamiste. Mais l’immolation est devenue tellement habituelle qu’elle a perdu de son impact. La société ne veut plus voir, comprendre ou reconnaître comment on peut arriver à un tel désespoir.« 

Le film a été présenté à la Quinzaine des Réalisateurs au Festival de Cannes 2022.

« Tout se passe aux alentours des Jardins de Carthage, un quartier de Tunis en partie construit sous le règne du président Ben Ali et vite abandonné après sa chute, en 2011. Il n’en reste, aujourd’hui, que des immeubles vides, légèrement effrayants, qui se dressent dans la nuit, tels des fantômes. C’est là que sont appelés les deux flics d’Askhal, l’enquête de Tunis. Lui est un vieux de la vieille, lucide, et donc désabusé. Elle, plus jeune, y croit encore… Improbables et complémentaires, ils font face à une série d’immolations volontaires que suscite et dirige une silhouette mystérieuse et vengeresse, droit sortie d’un serial à l’ancienne façon Belphégor.

De tout temps, le «film noir» a permis aux cinéastes de contourner – dans la lumière du possible – la censure et, tout en faisant semblant de prendre fait et cause pour l’ordre et la morale, de les miner insidieusement. C’était ce que faisait, dans les années 1930, à Hollywood, Howard Hawks, lorsqu’il tournait Scarface – cette réflexion sut le Mal gangrenant l’Amérique. Et des années plus tard, sous le maccarthysme menaçant, Joseph Losey, lorsqu’il réalisait Le Rôdeur, ce thriller sur la paranoïa ambiante,en ce temps-là.

Dans Askhal, le plus passionnant à observer est la façon dont Youssef Chebbi utilise le feu (la révolte tunisienne est née, on s’en souvient, de l’immolation d’un jeune homme dans une ville de province, le 17 décembre 2010) pour amener lentement son film vers le fantastique pur. Le feu devient, alors, virus et prophétie. Symbole d’anéantissement et, peut-être, de métamorphose. Moyen d’échapper à l’asservissement et appel vers la transcendance. C’est, à la fois, excitant et terrifiant…

En même temps, parce qu’il reste fidèle aux lois du thriller, le réalisateur se livre à une dénonciation en règle de la soumission, trop souvent tue, des forces de l’ordre en temps de dictature. «La Tunisie a toujours été un État policier, dit-il, dans lequel le ministre de l’Intérieur agissait comme le vrai Premier ministre»… » (telerama.fr)

« …Le décor extrêmement cinégénique occupe une place centrale dans Ashkal. Il dresse le sous-texte politique, il renseigne également sur ses personnages : comment ceux-ci s’inscrivent-ils dans ce lieu ? Sont-ils avalés par les constructions ou bien surveillés, et par quoi ? La caméra circule mais qu’est-ce qui erre dans la pénombre ? La caméra suggère le point de vue de quelqu’un regardant depuis les constructions, mais de qui s’agit-il ? Les immeubles, à l’image de l’impressionnant documentaire libanais Taste of Cement, ont une puissante fonction expressive. Et à l’image de Black Medusa que Chebbi a co-réalisé avec ismaël, le drame politique se fraye un chemin vers le genre.

Au polar/film de vengeance de son précédent film succède l’horreur dans Ashkal. Ces immeubles désossés et abandonnés, ces traces noires au sol comme des portes vers l’au-delà : Ashkal ressemble régulièrement à un rêve mouillé de Kiyoshi Kurosawa. L’horreur lugubre telle qu’elle est racontée via les images de smartphone, comme une inquiétante légende urbaine dont les spectres enflammés se répandent, rappelle des motifs de la J-Horror, qui serait déplacée ici en Tunisie. Est-ce une histoire de démon, ou de spectre ? L’enquête nébuleuse de ce duo de flics semble également emprunter à de mystérieux épisodes de X-Files.

Les figures de pouvoir dans Ashkal ont tôt fait de vouloir rendre rationnel l’inexplicable. La vérité importe peu : les flics sont corrompus, tortionnaires, tandis qu’un tag ACAB rayonne sur un mur. C’est le portrait politique d’une violence institutionnalisée, mais le film est sans cesse davantage qu’une simple étiquette ou interprétation. Par la beauté de sa mise en scène, Youssef Chebbi ouvre différentes portes narratives et sait stimuler l’imaginaire. Il y a un formidable sens de l’étrange et de l’incongru dans Ashkal : le portraits robots y sont sans visage, les troupeaux de moutons prennent place dans les ruines, les barres d’immeubles désolées ont un quelque chose de SF. Ce passionnant long métrage par un cinéaste très doué provoque un envoûtant vertige. » (lepolyester.com)

« Dès les premiers plans, le malaise, comme l’attraction, s’installent. Quelque chose habite un ensemble de bâtiments en construction. Chaque immeuble est filmé comme un corps éventré, tenant droit sur ses piliers de béton, tels des géants suspendus. Au cœur de cette cité, des cendres fument encore. Un corps calciné, découvert par deux policiers, déclenche l’enquête. Youssef Chebbi a choisi de filmer son récit aux lueurs de la nuit ; le travail admirable du directeur de la photographie Hazem Berrabah distille un écrasant sentiment de mélancolie, le tout imprégné par une bande sonore sourdement inquiétante signée Thomas Kuratli.

Après le nébuleux Harka du cinéaste américano-égyptien Lotfi Nathan, Askhal est le premier film tunisien à oser incarner ce qui demeure encore l’image manquante de la première immolation – celle de Mohamed Bouazizi, le 17 décembre 2010. Ce jeune Tunisien de la région de Sidi Bouzid s’immole par le feu devant la préfecture. Diplômé et au chômage, il vendait des fruits et légumes pour subvenir aux besoins de sa famille. Mais la police venait de lui confisquer tout son étalage. Ce suicide public a entraîné une vague de contestation dans tout le pays, qui a conduit, le 14 janvier 2011, au départ du président Ben Ali, au pouvoir depuis vingt-trois ans.

La révolution tunisienne est née par le feu. Mais aucune caméra n’était présente pour filmer Mohamed Bouazizi. Son immolation a cependant sidéré les consciences, provoquant aussi une déflagration du désespoir des Tunisiens, notamment les jeunes, qui se sont par la suite, et durant de nombreuses années, donné la mort par le feu.

La seule image existante de cet acte fondateur relève de la momie. En effet, les chaînes de télévision ont largement diffusé Mohamed Bouazizi filmé sur son lit d’hôpital, le corps intégralement enveloppé de bandages blancs, avec auprès de lui un président qui se voulait compatissant. Il est ce masque blanc, difforme, où ne subsiste qu’un trou béant. De la torche humaine à la momie, le film ne cesse de tourner, tel un derviche, autour de cette image manquante du premier brûlé.

L’enquête, menée par Fatma (Fatma Oussaifi) et Batal (Mohammed Houcine Grayaa, formidable « gueule » charismatique) se concentre sur un suspect. Il est multiple et fugace. La nuit, il déambule. À la mosquée, il prie, près du flic Batal. Parmi cette assemblée d’hommes agenouillés, il est le seul à avoir les mains brûlées. Entre les blocs des immeubles, il marche, caressant un chien reconnaissant. Il est aussi ce jeune homme en capuche et jogging de rigueur. Il apparaît triomphant, nu au creux des flammes. Il est nulle part et partout, une apparition surgissante et agissante. Jusqu’à devenir ce ressuscité, une momie calcinée et rigide dans ce lit d’hôpital, lorsque enfin il se laisse arrêter par la police. Nul son ne sort de lui, pas de voix humaine. De plus, il est ce visage sans forme, si ce n’est le drapé blanc, réminiscence du linceul christique. C’est aussi et surtout la figure du prophète Muhammed qui est convoquée dans le film, agissant comme une attraction quasi érotique. Un éros incandescent qui échappe à toute récupération politique ou sociologique.

Cette enquête survient alors qu’une instance, Commission Vérité et Dignité, cherche à lutter contre la corruption policière et à obtenir justice pour les victimes de torture d’État. Comme dans tout film policier, chaque personnage est trouble, et les motivations rarement éthiques. Le prix à payer sera différent pour chacun ; autant Batal reste cette figure d’un homme corrompu qui tente de sauver sa peau, se resserrant sur sa cellule familiale, autant la jeune Fatma suit une ligne plus intransigeante. Elle fait figure d’Antigone, ne lâchant rien. Même après l’arrestation du suspect numéro 1, les immolations continuent, le feu brûle toujours, contaminant peu à peu le film et ses personnages. Le récit bascule dans une relation d’attraction- répulsion fascinante, où rien ne semble échapper à ce désir puissant d’être embrasé.

Qu’est-ce que ce feu ? Serait-ce ce suicide altruiste comme le décrivait le sociologue Émile Durkheim (Le Suicide, 1897), ou bien l’ultime et spectaculaire flamme de la vie ? La Passion demeure une énigme. » (bande-a-part.fr)

« … le premier long-métrage de Youssef Chebbi est assez époustouflant de maîtrise dans le cadrage et la photographie. Le jeune réalisateur se plaît à jouer avec la caméra, la lumière et le son. Il la fixe à des endroits improbables, pour mieux capter le mystère de ses personnages et de l’intrigue en général. Car Ashkal, l’enquête de Tunis est un long-métrage d’une grande ingéniosité. On reconnaît dans la manière d’aborder la fiction, la patte d’un réalisateur aguerri aux courts-métrages, où le suspense et l’intérêt du récit se logent dans la capacité de l’image à capter l’essentiel et les émotions. L’histoire est complexe à relater. Elle mêle différentes dimensions, qu’il s’agisse du thriller, des références historiques récentes, des connotations politiques et du fantastique. Et c’est là tout le génie de cette fiction policière, celle de faire coïncider avec brio le scandale des oppressions policières en Tunisie et le sentiment que le réel se fracture… » (avoir-alire.com)


Présentation du film et animation du débat avec le public : Vincent Jourdan.

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