Le cheval de Turin



Vendredi 13 janvier 2012 à 20h30

Cinéma Mercury – 16 place Garibaldi – Nice

Film  de Béla Tarr – Hongrie – 2011 – 2h26 – vostf

A Turin, en 1889, Nietzsche enlaça un cheval d’attelage épuisé puis perdit la raison. Quelque part, dans la campagne : un fermier, sa fille, une charrette et le vieux cheval. Dehors le vent se lève.

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Le Cheval de Turin représente l’idéal de Bela Tarr et du scénariste Laszlo Krasznahorkai pour apporter une « nouvelle modernité cinématographique« , très ancrée sur le réel et sur la perception du temps. Avec ses longues images et son histoire sans conflits, le réalisateur tenait à « saisir le rythme de la vie« .

L’histoire du film part de faits réels concernant le célèbre philosophe allemand Friedrich Nietzsche. En effet, en 1889 à Turin, celui-ci a enlacé un cheval avant de subir de graves troubles psychologiques et de passer les dernières années de sa vie en état végétatif. Alors que ces faits sont habituellement racontés du point de vue de Nietzsche, Bela Tarr a préféré se concentrer sur le cheval, et sur son importance pour la famille qui le possédait.

Avec une durée de 2h26, Le Cheval de Turin est composé de seulement 30 prises. Cela veut dire que chaque image dure près de cinq minutes à l’écran. L’histoire, à son tour, ne présente que trois personnages et un cheval, tous les quatre crédités au générique de fin.

Pour cette réalisation, Bela Tarr a décidé de s’entourer d’une équipe technique qu’il connaissait bien, en plus d’acteurs qui avaient déjà tourné avec le cinéaste hongrois au moins une fois. Le même trio du Cheval de Turin était par ailleurs présent dans L’ Homme de Londres (2007). Mihály Kormos a participé en plus au Tango de Satan (1994) et aux Harmonies Werckmeister (2003), tout comme Janos Derzsi, qui compte en plus, parmi ses contributions avec Bela Tarr, des rôles dans Almanach d’automne (1984) et Macbeth (1982).

Malgré la renommée de Bela Tarr, et le budget minime demandé pour la production du Cheval de Turin, le film n’a pas été facile à financer, étant donné que l’absence d’un scénario précis effrayait la plupart des producteurs. Cette coproduction entre la Hongrie, la Suisse, l’Allemagne et la France a pourtant bénéficié d’une aide européenne qui lui a permis de voir la lumière du jour.

Le Cheval de Turin est entièrement composé de décors naturels, et seulement une petite maison en bois, un puits et une étable ont été construits spécifiquement pour le tournage. 35 jours de travail, entre novembre et décembre 2008, étaient prévus pour cette réalisation, mais le mauvais temps a repoussé la conclusion et quelques images n’ont été tournées qu’en 2010.

Le Cheval de Turin a été choisi comme le candidat officiel de la Hongrie pour la course à l’Oscar 2012 du meilleur film en langue étrangère. Au Festival de Berlin 2011, où Le Cheval de Turin a remporté l’Ours d’Argent, le réalisateur Bela Tarr a annoncé que ce serait son dernier film. Depuis 1977, le cinéaste hongrois a tourné dix longs-métrages, en plus de quelques courts-métrages et vidéos.


Présentation du film et animation du débat avec le public : Josiane Scoleri.

Merci de continuer à arriver suffisamment à l’avance pour être dans votre fauteuil à 20h30 précises.

N’oubliez pas la règle d’or de CSF aux débats :
La parole est à vous !

Entrée : 7,50 € (non adhérents), 5 € (adhérents CSF et toute personne bénéficiant d’une réduction au Mercury).

Adhésion : 20 €. Donne droit au tarif réduit à toutes les manifestations de CSF, ainsi qu’à toutes les séances du Mercury (hors CSF) et à l’accès (gratuit) au CinémAtelier.
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