CinémAtelier/Le cinéma japonais (6/9) Le cinéma français (20ème)



Samedi 18 Décembre 2021 de 14H30 à 17H30 – CinémAtelier

Maison des Associations Nice-Garibaldi, 12ter Place Garibaldi (TRAM: Garibaldi)

Animation : Philippe Serve, fondateur et animateur de CSF (2002-2012)

Nous vous rappelons qu’un contrôle du pass sanitaire est effectué par la Maison des associations à l’entrée, et que le port du masque est obligatoire pour toute la durée de la séance. Et, qu’en conséquence, il est demandé aux participants d’arriver un peu à l’avance en raison de ce contrôle, la séance débutant à 14h30 précises. Merci à toutes et à tous !


Première partie

Regard sur quelques perles oubliées ou méconnues du cinéma japonais

Épisode 6/9

Autour du film :

L’ANGE ROUGE

(赤い天使, Akai tenshi)

de Yasuzo Masumura (1966)

Précédant la Nouvelle Vague cinématographique nippone apparue au tout début des années 1960 et propulsée par les Nagisa Oshima, Shohei Immamura et autre Yoshihige Yoshida, quelques cinéastes japonais plantèrent les graines du renouveau dès le milieu des années 50. Parmi ceux-ci – peu nombreux en réalité – figure en tête de gondole le quasi inclassable Yasuzo Masumura… Jeune étudiant rebelle, Masumura fait ses « humanités » à l’université impériale de Tokyo, également fréquenté par un futur écrivain de génie nommé Yukio Mishima (à qui il confiera le rôle principal du Gars des vents froids en 1960). Après la défaite du Japon en 1945, il entre comme assistant à la Daiei, œuvrant dans l’ombre des immenses Kenji Mizoguchi et Kon Ichikawa. Profitant d’une bourse délivrée par l’État italien, il se retrouve au Centro Sperimentale della Cinematografia de Rome durant trois ans. De retour dans son pays en 1957, il devient réalisateur à part entière. Cette année-là, il signe trois films qui, par leur rythme, la sécheresse de leur propos et la vivacité des dialogues et des personnages, vont révolutionner le cinéma nippon : Les Baisers, Jeune fille sous ciel bleu et Courant chaud. Hérault d’une nouvelle vague cinématographique, Masumura poursuit activement sa carrière d’auteur avec, entre autres, Le Faux étudiant (1960), tout en se lançant, sporadiquement, dans des batailles d’Hernani contre une presse violemment hostile. Établi, Masumura enchaîne les films à un rythme endiablé. C’est à cette époque qu’il réalise Passion (1964), La Femme de Seisaku (1965) et Tatouage (1966) qui satellisent Ayako Wakao avec laquelle le réalisateur entretiendra des rapports plus qu’orageux, mais aussi Le Soldat yakuza (1965) avec Shintaro Katsu, et Nakano : Ecole militaire avec Raizo Ichikawa. Les Géants et les jouets (1958, vision satirique d’un Japon mercantile) et L’Ange rouge (1966), sur les rapports ambigus entre une infirmière idéaliste et un médecin impuissant, rencontrent un succès international. Toujours pour la Daiei, il signera aussi une de ses œuvres les plus désespérées et extrêmes : La Bête aveugle (1969), où un sculpteur atteint de cécité partage avec son modèle ses délires sado¬masochistes. II décède en 1986. L’Ange Rouge demeure une œuvre puissante, violente dénonciation de la guerre et de ses horreurs. Si le premier quart d’heure du film est parfois difficilement supportable par ce qu’il offre à voir, à l’inverse de la célèbre demi-heure d’ouverture du Soldat Ryan de Steven Spielberg il ne montre pas l’horreur des combats, mais celle de leur suite, des blessures et des amputations à la chaîne par manque de temps et de moyens. La figure lasse, désabusée, à la limite du cynisme du médecin se heurte à celle, encore idéaliste et pleine d’une ambition humanitaire de l’infirmière incarnée à merveille par Ayako Wakao, à la beauté si parfaite. Ici, Masumura se concentre sur son histoire et ses personnages, loin de l’extrême stylisation de La Bête aveugle qu’il tournera trois ans plus tard.


INTERLUDE

Court-Métrage surprise


Deuxième partie

HISTOIRE DU CINÉMA FRANÇAIS, DES ORIGINES À LA NOUVELLE VAGUE

(Septième saison )

Épisode 20

L’ÂGE D’OR

(1930-1939, 5e partie)

LE RÉALISME POÉTIQUE (Suite)

Les prémices: JACQUES FEYDER (Suite)


BONUS

(si le temps le permet)

LA BATAILLE DES MADELEINES

Deux anciens grands films ramenés à la mémoire à partir de résumés-montages de quelques minutes proposés par l’animateur. Aujourd’hui, ALICE (Jan Svankmajer, Tchécoslovaquie, 1988) et SA MAJESTÉ DES MOUCHES (Peter Brook, GB, 1963)

et

DUELS DE GÉNÉRIQUES DE SÉRIES

Deux génériques de grandes séries TV mis en parallèle. Lequel préfèrerez-vous ?
Pour la séance du jour :

KINGDOM (Corée du sud) face à PENNY DREADFUL (USA)

DOWNTON ABBEY (GB) et BABYLON BERLIN (Allemagne)

 

 

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