Corps à coeur



Dimanche 24 janvier 2016 à 17h00

Cinéma Mercury – 16 place Garibaldi – Nice

Film de Paul Vecchiali  – France – 1978 – 2h01

Un jeune garagiste du Kremlin-Bicêtre tombe fou amoureux d’une bourgeoise de cinquante ans. Se sachant atteinte d’une maladie incurable elle accepte cet amour et décide de vivre avec son jeune amant.

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Corps à coeur est un condensé des mélodrames des années 30 qui ont inspiré Paul Vecchiali durant son enfance. Ses modèles sont René Clair, Marcel Carné et Pierre Prévert.

Il s’agit de la sixième collaboration du réalisateur Paul Vecchiali avec l’actrice Hélène Surgère. Celle-ci a déjà tourné dans Les Ruses du Diable (1965), L’Etrangleur (1972), Femmes, Femmes (1974), Change pas de main (1975) et La Machine (1977) avant de participer au film Corps à coeur (1978).

Au-delà de son indéniable maîtrise formelle, ce qui bouleverse le plus dans Corps à cœur tient probablement à cette manière dont la caméra de Paul Vecchiali épouse avec une empathie jamais affectée la fragilité de ses personnages. On pense bien entendu à cette flamboyante déclaration d’amour sur la plage où les mots parviennent à panser le temps de quelques précieuses secondes toutes les blessures d’une vie entière. On pense aussi à cet autre instant où un jeu de Colin-maillard fait ressurgir une terreur de la mort tapie au fond de soi. Le cinéma de Vecchiali est constamment nourri par cette inquiétude de la fin précipitée, du désir qui se conjugue avec la disparition. Corps à cœur, plus que n’importe quel autre film, porte en lui un beau paradoxe, une sorte de douleur lumineuse ou d’espoir mélancolique qui rappelle les plus beaux films de Douglas Sirk (Écrit sur du vent, Le Temps d’aimer et le temps de mourir). C’est dire s’il faut aujourd’hui courir dans les salles pour (re)découvrir ce cinéma aussi intime et précieux que pourrait l’être une partie de nous-mêmes. (Critikat.com)

Corps à Cœur est un sommet lyrique et émotionnel qui doit énormément à ses interprètes, Nicolas Silberg et Hélène Surgère principalement, absolument magnifiques. Pour autant, ses personnages n’en sont pas ni plus aimables ni saisissables : ils gardent en partie leurs opacités, leurs cruautés et lâchetés, tout en restant sincères et généreux. Pierrot est une sorte de séducteur qui va de l’avant, un enfant prodige capricieux qui multiplie les amours pour mieux échapper à l’atmosphère mortifère de son milieu ; rêvant peut-être aussi d’une émancipation sociale… Vecchiali entremêle le petit théâtre familial déclinant côté « cour », serti dans ce « décor » de ruelle en impasse, sorte de banlieue enferrée dans une autocélébration nostalgique ; et la flamboyance romanesque d’une passion impossible avec ses échappées fleuries. Un requiem cinématographique en hommage à Fauré et Grémillon dans lequel le lyrisme n’exclut pas l’humour, la dérision subtile… (Culturopoing.com)

Outre-Atlantique, à New York le film a fait un bide monumental après avoir été amputé d’une vingtaine de minutes. Le jour où un distributeur a décidé de réintégrer la scène coupée et de ressortir le film cette fois à Los Angeles, Corps à coeur est resté six mois dans les salles.

Paul Vecchiali a souhaité que Myriam Mézières chante dans Corps à coeur suite à son interprétation de « Jack the ripper » dans Change pas de main, un long-métrage réalisé en 1975. Dans Corps à coeur l’actrice interprète un titre intitulé « Va-t’en », parce que c’est ce que les personnages passent leur temps à répéter à Nicolas Silberg qui incarne Pierrot dans le film.


Présentation du film et animation du débat avec le public : Josiane Scoleri, Bruno Precioso et Vincent Jourdan.

Merci de continuer à arriver suffisamment à l’avance pour être dans votre fauteuil à 17h00 précises.

N’oubliez pas la règle d’or de CSF aux débats :
La parole est à vous !

Entrée : 7,50 € (non adhérents), 5 € (adhérents CSF et toute personne bénéficiant d’une réduction au Mercury).

Adhésion : 20 €. Donne droit au tarif réduit à toutes les manifestations de CSF, ainsi qu’à toutes les séances du Mercury (hors CSF) et à l’accès (gratuit) au CinémAtelier.
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