Dark Horse


 


Vendredi 09 janvier 2009 à 20h30

Cinéma Mercury – 16 place Garibaldi – Nice

Film de Dagur Kar – Islande/Danemark – 2007 – 1h46 – vostf

Daniel est un artiste grapheur qui gagne sa vie en inscrivant sur les murs les déclarations d’amour qu’on lui commande. Charmant et totalement irresponsable, son mode de vie est cependant complètement marginal. Tout le monde est à ses trousses, à commencer par le propriétaire de son bungalow. Un jour, il tombe amoureux de France.

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Le cinéaste précise ses intentions : « Nous voulions dépeindre un certain type de jeunes gens souvent rencontrés parmi nos connaissances. Ces jeunes vivent sans assumer leurs responsabilités, n’ont pas de repères dans la société et sont incapables de s’adapter à ses normes. Quoique totalement irresponsables, ils savent pourtant s’impliquer dès lors qu’il s’agit de leur bien-être. On peut se demander pendant combien de temps encore ils pourront refuser d’affronter la réalité pour devenir adultes. Le point de départ du film coïncide avec le moment où ces jeunes décident -ou sont contraints- d’affronter les responsabilités. Daniel et Francesca incarnent ce genre d’individus.« 

La poésie qui émane de ce film en noir et blanc a été récompensée d’un Grand Prix au Festival du Film européen de Bruxelles en 2005.

Le cinéaste revient sur le choix du noir et blanc : « Nous avons choisi de tourner en noir et blanc. En conséquence, nous avons pris le parti de travailler l’aspect graphique, notamment les cadrages et l’architecture, d’où l’utilisation d’intérieurs aux lignes carrées et dures dans lesquels le corps humain, avec ses formes plus arrondies, a quelque mal à s’adapter. Et c’est justement le sujet du film, ces individus inadaptés à la société à laquelle ils appartiennent ; de sorte qu’ils créent leur propre réalité ou alors s’efforcent de la trouver. Toutes nos références visuelles reposaient soit sur des photos, soit sur des films en noir et blanc, c’est pourquoi, il nous a semblé tout naturel de tourner en noir & blanc. Par sa forme, le film est une sorte d’hommage aux années 60, époque d’innocence où le langage cinématographique, débordant de vitalité et de nonchalance, possédait un véritable style. Nous n’avons pas cherché à recréer un univers réaliste mais plutôt à imaginer un monde qui reflète à la fois la modernité et la nostalgie. L’utilisation du noir & blanc nous offrait cette possibilité. Seul un plan du film est en couleurs, lorsque Daniel commence à voir Franc d’une toute autre manière.« 

Durant l’écriture et la réalisation de Dark horse, Dagur Kari confie avoir été guidé par un principe : la liberté. « J’aime qu’un film soit une succession d’idées plutôt qu’une intrigue linéaire », explique-t-il. « C’est de cette manière que nous avons travaillé pour écrire le scénario ; nous n’avons pas essayé de trouver une histoire mais nous avons plutôt rassemblé une foule d’idées qui ont progressivement pris forme : c’est ainsi que l’histoire est née (…) Notre but était de concevoir un film inventif et plein d’énergie, en utilisant tous les moyens à notre disposition afin de ne pas rester prisonniers de l’intrigue et de la structure du film et, tout en privilégiant la dimension humaine, de retrouver le plaisir enfantin de raconter une histoire.« 

Le réalisateur danois Lars von Trier a décidé de produire ce film hors des sentiers battus grâce à sa société de production Zentropa (Red Road, Cops).

Comme pour Noi albinoi, Dark horse est porté par l’envoûtante musique de Slowblow, le groupe composé du réalisateur Dagur Kari et de son ami Orri Jonsson.


Présentation du film et animation du débat avec le public : Hervé Goitschel.

Merci de continuer à arriver suffisamment à l’avance pour être dans votre fauteuil à 20h30 précises.

N’oubliez pas la règle d’or de CSF aux débats :
La parole est à vous !

Entrée : 7,50 € (non adhérents), 5 € (adhérents CSF et toute personne bénéficiant d’une réduction au Mercury).

Adhésion : 20 €. Donne droit au tarif réduit à toutes les manifestations de CSF, ainsi qu’à toutes les séances du Mercury (hors CSF) et à l’accès (gratuit) au CinémAtelier.
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