Vendredi 06 novembre 2009 à 20h30
Cinéma Mercury – 16 place Garibaldi – Nice
Film de Neil Blomkemp – Nouvelle Zélande / Etats-Unis – 2009 – 1h50 – vostf
Il y a vingt-huit ans, des extraterrestres entrèrent en contact avec la Terre…Ces visiteurs d’au-delà des étoiles étaient des réfugiés et furent installés dans le District 9, en Afrique du Sud, pendant que les nations du monde se querellaient pour savoir quoi en faire…Depuis, la gestion de la situation a été transférée au MNU (Multi-National United), une société privée qui n’a pas grand-chose à faire du sort de ces créatures, mais qui fera d’énormes bénéfices si elle arrive à faire fonctionner leur extraordinaire armement. Jusqu’à présent, toutes les tentatives ont échoué : pour que les armes marchent, il faut de l’ADN extraterrestre. La tension entre extraterrestres et humains atteint son maximum lorsque le MNU commence à évacuer les non-humains du District 9 vers un nouveau camp, en envoyant des agents de terrain s’occuper de leur transfert. L’un de ces agents, Wikus van der Merwe, contracte un virus extraterrestre qui se met à modifier son ADN. Wikus est à présent l’homme le plus recherché de la planète, celui qui vaut plus qu’une fortune : il est la clé qui permettra de percer le secret de la technologie alien.Repoussé, isolé, sans aide ni amis, il ne lui reste qu’un seul endroit où se cacher : le District 9…
Sur le web
District 9 est le premier long-métrage de Neill Blomkamp. Supporté par Peter Jackson (Le Seigneur des anneaux : la communauté de l’anneau), qui agit ici en tant que producteur, ce jeune réalisateur devait à l’origine adapter le jeu vidéo Halo avant que le projet ne soit abandonné. Il obtint finalement un budget de 30 millions de dollars pour réaliser son premier film. Somme qui fut rentabilisée aux Etats-Unis dès le premier week-end d’exploitation.
Dans le film, un gang de Nigérians fait régner la terreur au sein de District 9 et parmi les aliens, qu’ils rendent dociles avec de la pâté pour chat. Une vision que n’a pas apprécié le gouvernement nigérian, qui a demandé à ses exploitants de salles de boycotter la diffusion du film de Neill Blomkamp. « Nous sommes vraiment en colère parce que le film dénigre clairement l’image du Nigéria, en nous dépeignant comme des cannibales, comme des criminels » a déclaré le ministre de l’information Dora Akunyili; « même le nom de notre ancien président est clairement identifié comme étant le chef du gang« . L’acteur malien qui incarne ce chef, Eugene Khumbanyiwa, porte en effet le surnom de Obasanjo dans le film, qui était le nom de famille de l’ancien président du Nigéria, Olusegun Obasanjo.
En 2005, après s’être fait un nom dans le domaine de la publicité et des effets visuels, Neill Blomkamp réalisa son premier court métrage : Alive in Joburg. A l’instar de District 9, Alive in Joburg plongeait le spectateur dans un Johannesburg fictif, en proie aux problèmes d’intégration d’extraterrestres. On pouvait déjà y apercevoir Sharlto Copley (Wikus dans District 9), qui agissait à l’époque également en tant que producteur.
Pour développer les créatures de District 9, Neill Blomkamp a fait appel aux artistes de WETA Workshop (Le Seigneur des anneaux). Pour créer les extraterrestres, l’équipe du film a utilisé autant d’effets visuels que d’effets spéciaux physiques. Certaines parties de leur corps, comme leur taille très fine et leurs jambes coudées ne pouvaient être animées que grâce aux ordinateurs.
Le réalisateur revient sur la forme si particulière du film, entre fiction et documentaire : « Le film imite les dépêches dont les chaînes de télévision, Internet et d’autres sources d’information nous inondent en continu. C’est un peu comme si vous découvriez une seule et même histoire au travers de plusieurs médias. Autrefois, on découvrait un sujet dans un seul journal. Aujourd’hui, les images et les écrans sont partout, et nous nous sommes habitués à vivre avec cette profusion. De plus, l’avènement de la téléréalité a encore davantage brouillé la frontière entre la réalité et le divertissement.«
Si Neill Blomkamp a mis en scène la majeure partie des séquences du film, il a également utilisé des images tournées par la South African Broadcasting Corporation, Reuters, et d’autres agences de presse. Originaire d’Afrique du Sud, Neill Blomkamp tenait à tourner dans la ville de Johannesburg : « Nous n’aurions jamais pu reproduire ailleurs tout ce que nous avons à Johannesburg. Il y a trop de détails visuels ici, la poussière, les barbelés, la mauvaise herbe, c’est très riche sur le plan visuel. Pour qu’un film comme celui-ci fonctionne, je pense qu’il faut un certain degré de réalisme, de pollution et de crasse. »
Le tournage s’est déroulé pendant l’hiver car, à cette période, l’atmosphère particulièrement sèche rend les lieux presque désertiques (à l’inverse de l’été où la végétation est bien plus luxuriante). Neill Blomkamp : « Nous avons filmé en hiver parce que je voulais un décor aride, une sorte de paysage urbain à l’abandon. En hiver, quand vous regardez autour de vous, il y a des feux, des cendres et de la poussière partout, et la pollution vous empêche de voir l’horizon. C’était exactement ce que je voulais « . Le tournage s’est déroulé dans de véritables environnements de la banlieue de Soweto, à Tshiawelo. Les cabanes existaient avant que l’équipe n’y pose ses caméras. « En fait, nous avons acheté tout ce qui restait des cabanes détruites, explique le chef décorateur Philip Ivey, et nous les avons reconstruites avec tous ces matériaux. Cela nous a évité d’avoir à les vieillir nous-mêmes. Nous avons ainsi gagné beaucoup de temps et les décors étaient bien plus authentiques. »
Jason Cope, qui interprète l’extraterrestre Christopher Johnson, a aussi prêté son corps à une dizaine de personnages différents. « Ma mère était très excitée quand j’ai eu le rôle « , raconte-t-il. « Quand elle m’a demandé ce que j’allais jouer, j’ai répondu : « Une communauté d’extraterrestres dans un « township ». Il lui a fallu du temps pour comprendre. »
Présentation du film et animation du débat avec le public : Philippe Serve.
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