Festival de Printemps 2011 – Ninotchka



Dimanche 10 avril 2011 à 20 h30

Cinéma Mercury – 16 place Garibaldi – Nice

Film de Ernst Lubitsch – USA – 1939 – 1h50 – vostf

Iranoff, Buljanoff et Kopalski sont chargés par le gouvernement soviétique d’écouler à Paris des bijoux saisis pendant la révolution, et d’acheter avec l’argent ainsi obtenu des machines agricoles. L’ancienne propriétaire des bijoux, la grande Duchesse Swana, demande à un de ses amis, Léon, d’empêcher la vente et de récupérer les joyaux. Or Léon est précisément le guide, dans la capitale, des trois Russes. Ayant eu vent de l’affaire, les Soviétiques envoient à Paris Ninotchka, qui trouve les trois compères en train de mener la grande vie. Ceux-ci appellent à la rescousse leur ami Léon qui a déjà fait la connaissance de Ninotchka, sans savoir qui elle était.

« Garbo rit ! » Ainsi fut lancée la première comédie jouée par la star suédoise. Ninotchka montre pour la première fois la Divine Greta Garbo riant aux éclats. Film délectable, dirigée de main de maître par Lubitsch, roi de la comédie sophistiquée, Ninotchka fait partie de ces classiques du 7ème art qu’on ne se lasse jamais de voir et revoir. En commissaire du peuple soviétique d’abord revêche puis « libérée« , Garbo pétille comme les plus belles bulles de champagne et montre un talent comique insoupçonnable à l’époque. Un must !

Sur le web

Ninotchka est un des premiers films américains qui, sous des airs de comédie légère et romantique, ose proposer une critique acerbe de l’Union Soviétique sous Staline. Le long métrage tourne en dérision la société russe de l’époque en opposant son côté triste et rigide à celui, joyeux et léger, de la vie parisienne. Les personnages de Buljanov, Iranov et Kopalski, les trois agents russes du Komintern, sont des stéréotypes caricaturés à l’extrême. Et ils présentent d’étranges et frappantes ressemblances physiques avec les trois pères de la révolution russe, Trotski, Lénine et Staline …

Réalisé en 1939, Ninotchka est le premier film à caractère politique d’Ernst Lubitsch et fait figure de prémisse à son chef-d’oeuvre de 1942, Jeux dangereux, dans lequel sa critique politique est encore plus poussée. Ninotchka sortit en salles un mois après l’invasion de la Pologne par l’Allemagne, pays que le réalisateur avait dû fuir à cause des répressions antisémites.

Greta Garbo et Melvyn Douglas ont été amoureux à trois reprises à l’écran : dans As You Desire Me (1932), Ninotchka (1939) et La Femme aux deux visages (1941).

Le réalisateur Billy Wilder et son complice Charles Brackett écrivirent le scénario de Ninotchka pour Lubitsch, après avoir travaillé avec lui l’année précédente sur La Huitième femme de Barbe Bleue, adaptation de la pièce d’Alfred Savoir. Quand Wilder passera à la réalisation à son tour, Otto Preminger dira d’ailleurs de lui qu’il est « le digne successeur d’Ernst Lubitsch« .

Ninotchka reçut quatre nominations aux Oscars en 1939 : celui du meilleur film, celui de la meilleure actrice pour Greta Garbo, celui du meilleur scénario et celui de la meilleure histoire originale. Opposé au colossal Autant en emporte le vent, qui emporta neuf statuettes cette année-là, il repartit les mains vides.

Greta Garbo interpréta à de nombreuses reprises des personnages exotiques. Et bien qu’elle soit suédoise, elle se glissa dans la peau de personnages de nationalités variées. Elle fut ainsi russe non seulement dans Ninotchka mais à trois autres reprises : dans Anna Karenine, dans Grand Hotel ou encore dans la Belle Ténébreuse.

Le film fut un tel succès qu’il donna lieu à un remake en 1957 ; Rouben Mamoulian en fit une comédie musicale intitulée La Belle de Moscou, avec Fred Astaire et Cyd Charisse.

A sa sortie, Ninotchka fut censurée en Union Soviétique et dans tous ses pays satellites. Plus étrange, il resta interdit en Finlande jusqu’en 1988 !


Présentation du film et animation du débat avec le public : Philippe Serve.

Merci de continuer à arriver suffisamment à l’avance pour être dans votre fauteuil à 20h30 précises.

N’oubliez pas la règle d’or de CSF aux débats :
La parole est à vous !

Entrée : 7,50 € (non adhérents), 5 € (adhérents CSF et toute personne bénéficiant d’une réduction au Mercury).

Adhésion : 20 €. Donne droit au tarif réduit à toutes les manifestations de CSF, ainsi qu’à toutes les séances du Mercury (hors CSF) et à l’accès (gratuit) au CinémAtelier.
Toutes les informations sur le fonctionnement de votre ciné-club ici


Partager sur :