Frida



Vendredi 04 juillet 2003 à 20h45

Cinéma Mercury – 16 place Garibaldi – Nice

Film de Julie Taymor – USA – 2003 – 2h – vostf

Frida retrace la vie mouvementée de Frida Kahlo, artiste peintre mexicaine du XXe siècle qui se distingua par son oeuvre surréaliste, son engagement politique en faveur du communisme et sa bisexualité. Le film se concentre également sur les relations tumultueuses de Frida avec son mari, le peintre Diego Rivera, et sur sa liaison secrète et controversée avec Léon Trotski.

Sur le web

C »est en 1983, dès sa publication, que la productrice Nancy Hardin optionne les droits du roman « Frida » de Hayden Herrera. Mais elle raconte que personne n’était prêt à la suivre dans cette aventure : « Aucun studio n’en a voulu. Aucun« . Pourtant en 1993, elle constate que les futures adaptations de la vie de l’artiste mexicaine sont légions, ce qui facilite la mise en place de son projet. De son côté, Salma Hayek cherchait depuis longtemps à interpréter ce rôle, qui selon elle fait « partie de sa vie« . Mais jugée trop jeune à l’époque, celle-ci décide d’attendre. Après de nombreuses désillusions (le film a failli se faire en 1997, mais le projet fut annulé), Salma Hayek, avec le soutien de nombreuses associations, arrive à mettre en selle le projet, et à convaincre le patron de la Miramax de produire le film. Frida était née.

Frida Kahlo est aujourd’hui l’une des artistes peintres les plus prisés par les collectionneurs du monde entier. Un timbre commémoratif à son effigie vient d’être imprimé aux Etats-Unis, ce qui représente dans ce pays une première pour une femme d’Amérique Latine.

« …Taymor, qui fait preuve d’un sens visuel admirable, a compris que l’existence de Frida Kahlo était celle d’un « tout-art« , où toute parcelle de vie (ou de mort) est une oeuvre d’art à part entière. La peinture de Kahlo imprègne ainsi tout le film. Comme une adaptation littéraire aura recours à la voix-off pour faire part des émotions des personnages, la peinture est ici la voix de Frida, l’expression de ses sentiments intérieurs, la matérialisation de son bouillonnement émotionnel. La peintre a toujours entretenu un lien étroit entre sa vie intime et son oeuvre; ainsi, Taymor se réapproprie ses plus grands tableaux (pêle-mêle La Colonne brisée, Naissance, Les Deux Fridas, Le Suicide de Dorothy Hale etc…) comme autant de témoins vivants de ce qu’est Frida dans son rapport à un corps meurtri, à la dualité qui l’obsède, à la mort qui l’accompagne….Capter l’essence d’une passion: tel est l’un des enjeux du film, celui-ci étant parfaitement atteint. La Frida qui se découvre artiste, c’est une Frida qui renaît: instant clef de l’existence de Kahlo, l’accident de tramway qu’elle subit (et qu’elle mettra souvent en scène dans ses peintures) devient la pierre angulaire de la naissance d’une nouvelle entité. Baignée d’or et de sang, la vision d’une jeune Frida à demi-morte fait partie des stupéfiantes fulgurances visuelles d’un film qui en comporte quelques-unes. La matrice existentielle est ainsi posée: la vie de Kahlo sera faite d’or et de sang, de peinture et de souffrance. C’est une nouvelle existence qui débute par le réveil hébété, l’emprisonnement dans un corset orné de papillons avant la libération, puis l’apprentissage le plus élémentaire (avec une Frida qui, en s’éveillant à la peinture, réapprend à marcher). Au-delà du destin unique de son héroïne, le film répond esthétiquement à ce qui constitue le courant pictural auquel appartient l’artiste, à savoir un Mexicanismo très coloré, magnifiquement rendu par le travail de Rodrigo Prieto. Le voyage-collage en noir et blanc qui illustre le périple aux USA est là encore un hommage visuellement splendide à une facette de l’oeuvre plurielle de la peintre, Frida puisant graphiquement toute son esthétique dans l’essence de l’oeuvre de l’artiste. Comme si le film était quelque part signé de Kahlo elle-même….Kahlo et Hayek (qui pour le film a appris la peinture) ont en commun ce feu intérieur et cette abnégation in-arrêtable: l’actrice est ainsi le choix idéal pour interpréter la peintre (et se voit justement distinguée par une nomination aux Oscars). Du périple que revêt le long métrage de Julie Taymor, il reste l’impression de s’être aventuré dans une peinture géante de l’artiste, permettant de sentir sa chair en même temps que son art, aidé également pas la minutie de la reconstitution. Frida dansant avec la mort (magnifique partition de Goldenthal), ou l’utilisation que fait Taymor de sa toile Le Rêve comme image finale apportent une dernière touche de grâce à un film imparfait mais d’une ferveur enthousiasmante. » (filmdeculte.com)

Afin d’accentuer la ressemblance entre la comédienne Salma Hayek et Frida Kahlo, les maquilleurs eurent recours à certains artifices. Ainsi les cheveux de l’actrice ont été tressés avec des mèches artificielles déjà nattées entre elles, tandis que les célèbres sourcils de Frida furent recréés à partir des vrais sourcils de Salma Hayek. Celle-ci laissa pousser ses sourcils afin que les maquilleurs puissent y appliquer, un à un, les longs poils fins qui accentuait le regard fier de l’artiste mexicaine.

Salma Hayek elle-même a réalisé certaines des peintures visibles dans Frida. Elle n’avait jamais pratiqué la peinture auparavant mais ses oeuvres ont époustouflé par leur maîtrise l’équipe du film.

Madonna, comme elle l’avait fait pour Evita, a tenté en vain de convaincre les studios qu’elle pourrait interpréter le rôle-titre de Frida. L’artiste américaine est en effet une réelle admiratrice de la peintre mexicaine, et possède plusieurs toiles estampillées Frida Kahlo.

L’acteur Edward Norton a procédé à une réécriture substantielle du script de Frida. Il n’est d’ailleurs pas crédité en tant que scénariste au générique.

Jennifer Lopez devait incarner Frida Kahlo dans un projet similaire intitulé The Two Fridas que devait écrire et réaliser Luis Valdez pour le compte de la MGM et de American Zoetrope. Devant l’état avancé de Frida, la comédienne et chanteuse a finalement abandonné l’idée d’interpréter la célèbre artiste mexicaine.

Sur le tournage de Frida Kahlo, Salma Hayek a été victime de l’agressivité d’un singe capucin. Ce petit primate, qui est censé être l’animal de compagnie de Frida dans le film, a sauté au visage de la comédienne pour la mordre et la griffer. Celle-ci a eu à peine le temps de se défendre en faisant de ses bras un rempart.

Frida a été présenté en compétition à la Mostra de Venise 2002.


Présentation du film et animation du débat avec le public : Philippe Serve.

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