Guernesey



Vendredi 21 avril 2006 à 20h45

Cinéma Mercury – 16 place Garibaldi – Nice

Film de Nanouk Leopold – Pays-Bas – 2005 – 1h24 – vostf

A trente ans, Anna est une femme discrète. Spécialiste des irrigations, elle est chargée de contrôler des projets dans des pays en voie de développement. Lors d’une de ses visites à l’étranger, elle découvre le cadavre d’une collègue qui vient de se suicider. Anna est très choquée. Personne ne semble connaître la raison de ce suicide. Pour la première fois, Anna réalise que même les êtres chers peuvent nous rester étrangers. Son regard sur sa famille, sur son mari et sur son enfant, change. Anna commence à se demander ce qu’elle signifie pour eux.

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Guernesey est le second long-métrage réalisé par Nanouk Leopold. Elle avait auparavant réalisé Iles flottantes, présenté au festival de Rotterdam en 2001. Avec Guernesey, la réalisatrice tourne le dos à la comédie légère pour livrer un petit film austère a priori voué à la confidentialité. Heureusement, une sélection à la Quinzaine des réalisateurs du dernier Festival de Cannes a changé la donne… «Ça a sauvé le film mais aussi ma vie. Car au vu des réactions préalables de la profession, j’avais peur de ne plus pouvoir faire le cinéma que j’aime.» Belle revanche contre ses détracteurs, le film connaît un joli succès aux Pays-Bas.

La réalisatrice insiste sur son choix de mise en scène privilégiant les détails et les non-dits, laissant ainsi les personnages s’exprimer à sa place : « Moi-même je l’appelle souvent  » raconter de façon indirecte « , explique Nanouk Leopold, ce n’est pas ce qu’on voit en premier lieu qui est important, mais ce qui n’est pas prononcé, ce qui se laisse deviner. Je pense que cette façon vulnérable de raconter – où ce qui en apparence n’est pas important est le plus important et où ce qui saute aux yeux est justement secondaire – peut produire un sentiment dramatique particulier qui peut émouvoir le spectateur à partir d’un angle inattendu. »

Nanouk Leopold revient sur son approche des personnages : « Ce n’est pas le réalisme que je vise dans ce film, mais une sorte d’hyperréalisme exagéré par son grossissement des petits évènements. Je ne veux pas moraliser. La caméra ne juge pas. Je veux mettre les personnages à une certaine distance. Et laisser au spectateur le temps de penser à ce qu’il ferait dans la même situation. Les personnages doivent être vraissemblables. Justement parce qu’ils présentent parfois un comportement qui dérive de la norme. Il ne faut pas forcémment que le spectateur se mette dans la peau du personnage et qu’il fasse comme lui. Ceci est possible par la distance que je garde envers les personnages. « 


Présentation du film et animation du débat avec le public : Philippe Serve.

Merci de continuer à arriver suffisamment à l’avance pour être dans votre fauteuil à 20h30 précises.

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Entrée : 7,50 € (non adhérents), 5 € (adhérents CSF et toute personne bénéficiant d’une réduction au Mercury).

Adhésion : 20 €. Donne droit au tarif réduit à toutes les manifestations de CSF, ainsi qu’à toutes les séances du Mercury (hors CSF) et à l’accès (gratuit) au CinémAtelier.
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