Hero



Vendredi 24 octobre 2003 à 20h45

Cinéma Mercury – 16 place Garibaldi – Nice

Film de Zhang Yimou – Hong-Kong – 2003 – 1h38 -vostf

Il y a deux mille ans, la Chine était divisée en sept royaumes. Chacun d’eux combattait les autres pour obtenir la suprématie, tandis que le peuple endurait la souffrance et la mort. De ces sept royaumes, Qin était le plus virulent. Le roi de Qin était obsédé par la conquête de la Chine et le désir de devenir son premier Empereur. Les autres royaumes dépêchèrent leurs plus redoutables assassins pour l’éliminer. Le seul nom de trois de ces tueurs suffisait à répandre la terreur : Lame Brisée, Flocon de Neige et Ciel Etoilé. A quiconque anéantirait ces trois assassins, le roi de Qin promit puissance et fortune. Pendant dix ans, personne n’y parvint. Lorsque le mystérieux Sans Nom se présenta au palais, avec en sa possession les armes des assassins abattus, le roi fut impatient d’entendre son histoire. Assis à dix pas du monarque, Sans Nom commença alors à la raconter…

Sur le web

« Hero est basé sur des évènements réels, légende racontée de génération en génération en Chine. L’histoire du film s’est déroulée lors de la « Période des Etats guerriers« , située entre 475 et 221 avant Jésus Christ, durant laquelle la Chine actuelle était divisée en sept royaumes qui se disputaient le territoire.

Même s’il n’avait encore jamais réalisé de « wu xia pian« , nom générique des films de sabre venus de Chine ou de Hong Kong, Zhang Yimou est un passionné de « wuxia« , les romans d’arts martiaux, qu’il lit depuis son enfance. Le réalisateur a été confronté à de nombreux défis pour les mettre en images. « Le mouvement d’une épée peut être décrit, dans un roman de « wuxia », par sa force et par sa vitesse, et c’est très excitant à lire parce qu’on a une grande latitude pour imaginer« , raconte-t-il. « Mais dans un film, on a moins d’une seconde pour décrire le mouvement d’un sabre. C’est un vrai défi.« 

Néophyte dans le genre très codé du « wu xian pian« , Zhang Yimou s’est entouré de véritables spécialistes. Ainsi les acteurs Jet Li, Maggie Cheung, Tony Leung Chiu Wai, Zhang Ziyi et Donnie Yen ont-ils tous déjà joué dans un ou plusieurs films de sabre. Non content d’apparaître devant la caméra, Donnie Yen a également réglé lui-même les cascades de Blade 2 et Highlander : Endgame notamment. Coté technique, les combats de Hero ont été chorégraphiés par Tony Ching Siu-Tung (Histoire de fantômes chinois et Shaolin soccer) et photographiés par Christopher Doyle, fidèle collaborateur de Wong Kar-Wai (notamment sur Les Cendres du temps). Enfin, la chef costumière Emi Wada a travaillé sur Ran d’Akira Kurosawa et sur Tabou de Nagisa Oshima, et le compositeur Tan Dun a, lui, déjà dirigé la bande originale de Tigre et dragon.

Film d’une absolue élégance formelle, mais incroyablement didactique, Hero a été un énorme succès en Chine ­ dans une version plus longue d’une demi-heure, tournant autour de préceptes philosophiques jugés inappropriés pour le reste du monde. Il a été récompensé à Berlin d’un prix inédit reconnaissant « une ouverture de nouvelles perspectives dans l’art cinématographique ». (lesinrocks.com)

Elément primordial de Hero et de son intrigue : la couleur dominante de l’image. « L’esthétique du film est inextricablement liée à l’intrigue« , explique Zhang Yimou. « L’idée d’utiliser des couleurs pour raconter l’histoire est apparue très tôt dans le processus de conceptualisation du film« . Ainsi la couleur dominante varie-t-elle en fonction du point de vue selon lequel l’histoire est racontée : rouge, blanc et bleu.

Très attentif aux variations de couleurs de ses décors, Zhang Yimou a poussé très loin le souci du détail. Ainsi le réalisateur a-t-il spécialement envoyé une personne dans une forêt de vieux chênes en Mongolie intérieure pour surveiller et filmer la couleur des feuilles. Lorsque celles-ci sont passées du vert au jaune, couleur désirée par le réalisateur pour sa scène, toute l’équipe a parcouru des centaines de kilomètres dans la précipitation pour tourner. « Les feuilles devaient être d’un jaune parfait », insiste Zhang Yimou. « Nous avions mis en place un système de classification. Les feuilles « hors catégorie » pouvaient être soufflées dans le visage des acteurs. Les « première classe » pouvaient être filmées devant eux, les « deuxième classe » derrière et les « troisième classe » étaient répandues sur le sol. Un système de tapis nous permettait de récupérer les feuilles lorsqu’elles tombaient, l’équipe pouvait ainsi les ramasser, les nettoyer et les classer, puis les laisser retomber à nouveau doucement. » Dans le même ordre d’idée, les couleurs de certains costumes ont nécessité l’import de teintures venues d’Angleterre ou du Japon, et l’utilisation d’eau minérale pour colorer certains tissus.

Zhang Yimou a parcouru des centaines de kilomètres pour trouver les décors de son film. L’équipe de Hero s’est ainsi déplacée de la ville de Dunhuang située dans la province du Gansu (nord-ouest de la Chine) à Jiuzhaikou dans la province de Sichuan (centre du pays) en passant par des studios situés à trois heures de la cité histoire de Hangzhou (Est de la Chine) et par la région autonome de la Mongolie intérieure à l’extrême nord.

Hero marque les retrouvailles de Zhang Yimou avec l’actrice Zhang Ziyi quatre ans après The Road Home qui marque les débuts de Zhang Ziyi sur le grand écran.


Présentation du film et animation du débat avec le public : Philippe Serve.

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