La Belle



Vendredi 14 Septembre 2018 à 20h30

Cinéma Mercury – 16 place Garibaldi – Nice

Film de Arūnas Žebriūnas – Lituanie – 1969 – 1h05 – vostf

Les enfants du quartier jouent souvent à un jeu: ils forment un cercle au centre duquel l’un d’entre eux danse pendant que les autres lui adressent des compliments. Inga, une petite fille sympathique et honnête qui vit avec sa mère célibataire, en reçoit en général beaucoup. Pour cette raison, on la surnomme « la belle ». Mais cela ne va pas durer : un nouveau garçon s’installe dans le quartier. Malpoli, il ne s’intègre pas bien. Et comme il n’aime pas les taches de rousseur d’Inga, il lui dit qu’elle est laide, ce qui la blesse profondément. Elle part à la recherche de la vraie beauté…


Le film sera précédé par le court-métrage Arthur Rambo de Guillaume Levil – France – 2018 – 18 min.

Alain est un petit garçon issu d’un milieu défavorisé à La Réunion. Pour gagner quelques pièces, il récite des poèmes d’Arthur Rimbaud aux automobilistes bloqués aux feux rouges. Son meilleur ami habite dans les beaux quartiers. Mais cette amitié, qui aurait pu permettre à Alain d’échapper à sa condition sociale, ne résistera pas aux préjugés des adultes.


Notre critique

Par Bruno Precioso

L’été semble depuis quelques temps devoir cesser d’être la saison de la disette sur grand écran ; est-ce le succès estival inattendu de Winter sleep qui a mis en confiance les distributeurs ? Toujours est-il qu’à la faveur de la canicule nous est proposé un beau rendez-vous de cinéphile, avec cette Belle, première sortie en France d’un classique du Lituanien Arūnas Žebriūnas tout droit resurgi de l’année 1969. Pourquoi ce film n’a-t-il pas atteint les écrans de l’Ouest plus tôt ? Certes, le réalisateur lituanien est incontestablement moins connu des spectateurs français que ses contemporains, le Polonais Andrzej Wajda, le Hongrois Miklós Jancsó ou Milos Forman en Tchécoslovaquie – sans parler d’autres contemporains soviétiques emblématiques du cinéma mondial, de Paradjanov à Tarkovski ; il est pourtant loin d’être un débutant lorsque sort La belle : avec déjà 5 longs métrages à son actif depuis Les héros vivants (Gyvieji didvyriai) sa première réalisation 10 ans plus tôt, Arūnas Žebriūnas est déjà considéré en URSS comme un réalisateur accompli. Il faut dire qu’il a profité d’une conjoncture particulièrement riche : sa formation au VGIK à Moscou se fait sous la direction de Mikhaïl Romm, qui enseigne également à un apprenti prometteur de 2 ans son aîné, un certain Andreï Tarkovski.  Doublant son apprentissage du cinéma d’un cursus en architecture aux Beaux-arts, Žebriūnas rentre en Lituanie au moment où Khrouchtchev remplace Staline, où se dessert un peu l’étau. Il travaille d’abord comme décorateur aux studios de Vilnius avant de devenir rapidement assistant directeur artistique, puis directeur artistique du Studio Central lituanien en 1955 – à seulement 25 ans. Lorsqu’il passe à la réalisation en adaptant à 30 ans le roman Le Dernier coup (Paskutinis šūvis), il s’impose comme le chef de file d’un cinéma lituanien émergent. Avec ce coup d’essai il devient en effet le premier réalisateur de court-métrage lituanien à obtenir la reconnaissance internationale au 12ème festival de Karlovy Vary, en 1960. Cinq ans plus tard, son 3ème long La Fille à l’écho (Paskutinė atostogų diena), primé à Moscou puis à Cannes, est présenté à Locarno où il obtient la Voile d’argent. La belle, dernier film de la 1ère période de création de Žebriūnas centrée sur le monde de l’enfance, n’est donc pas l’œuvre d’un débutant. Dans la Lituanie des années 1960 il est d’ailleurs très populaire notamment par son choix de revivifier le cinéma dans la république autonome comme une poignée de jeunes réalisateurs de sa génération. Par sa connexion avec le cinéma contemporain aussi puisque toute la première partie de son travail se réclame du cinéma français (notamment de Truffaut). Le réalisateur poursuivra sa carrière jusqu’au début des années 1990 et se retire de la scène lituanienne, comme un pied de nez du destin, au moment où la turbulente république obtient, la première en Union Soviétique, son indépendance. Les Lituaniens ne manqueront pas de célébrer jusqu’à sa mort (en 2013) en Arūnas Žebriūnas, 80 ans passés, le dernier survivant de la génération héroïque pour son rôle déterminant dans « l’expression artistique nationale »…

« Le cinéma est pour nous, de tous les arts, le plus important. » (Vladimir Ilitch Oulianov)

Car si la vingtaine d’années d’indépendance que connaît la Lituanie entre 1919 et 1940 n’a pas suffi à faire émerger un véritable cinéma national, c’est après la mise au pas réaliste-socialiste qui frappe toute l’URSS stalinienne que cette identité se réveille au début des années 1960, moins corsetées que la décennie précédente. Cette aspiration ‘‘identitaire’’ est portée par une génération de jeunes réalisateurs formés à Moscou avant de rentrer travailler au sein du Studio national : aux côtés de Arūnas Žebriūnas on peut citer Almantas Griškevičius, Raimondas Vabalas, Algirdas Dausa…  La Belle en 1968 donc, précédée en 1967 par Les sentiments (Jausmai) de Algirdas Dausa et Almantas Griškevičius posent des jalons qui contribuent à fixer l’identité du cinéma lituanien. S’impose alors une forme cinématographique poétique, ayant volontiers recours à la métaphore et au symbolisme dans des mises en scène lyriques, qui font la part belle au travail du son et de la musique.

Les années 1970 iront plus loin dans l’exploration des limites dans le fond et la forme : Almantas Griškevičius teste avec Sadūto Tūto (1974) la dangereuse thématique sociale de l’anticonformisme, quand Arūnas Žebriūnas s’était permis l’année précédente avec La mariée du Diable (Velnio nuotaka, 1973) une comédie musicale à cheval entre folklore et seventies endiablées… Pourtant c’est après le retrait de la génération des pionniers que le cinéma lituanien s’installera véritablement dans une position indépendante, sur le plan formel d’abord en privilégiant à la fin des années 1980 le documentaire ; sur le plan matériel aussi, avec la fondation (1989) par le jeune Sharunas Bartas du Studija Kinema, 1ère structure de production indépendante du Studio National.

« La vérité est parfois plus amère que le mensonge. » (le vieil homme)

Dans cette quête simultanée de construction d’une expression lituanienne en même temps que dans le désir de respirer à grandes bouffées l’air frais qui souffle sur le pays et sur le monde, Žebriūnas choisit d’abord de travailler dans la légèreté. Il ne s’agit pas seulement d’éviter la censure dont Tarkovski fait déjà l’amère expérience dès son 2e film (Andreï Roublev, dont le tournage a commencé en 1966 mais s’étendra sur 3 ans, et qui sera finalement amputé par la censure de plus de 20 minutes avant d’être simplement interdit en URSS) : pour Žebriūnas comme le rappelle  sa fille Monika Edgar : « Offrir un cinéma de la légèreté et de l’enfance est déjà à ses yeux un choix militant », un choix artistique et éthique, au même titre dira-t-il aussi que l’humour. D’où par exemple sa volonté d’adapter le Petit Prince en 1966. Sous la forme éminemment détournée de la métaphore et du conte innocent, La belle sème une multitude d’indices, silencieux ou sentencieux, dans lesquels le spectateur peut entendre des allusions politiques ; politique aussi, subtilement, que cette ville qui s’ennuie, se languit et s’affaisse. On se prend à reconvoquer les mots du fameux édito de Pierre Viansson-Ponté dans le Monde, un 15 mars 1968 : « …l’anesthésie risque de provoquer la consomption. Et à la limite, cela s’est vu, un pays peut aussi périr d’ennui. » Mais ne nous y trompons pas : rares sont les scènes qui assument frontalement de se faire le véhicule d’une certaine contestation, et toujours sous des formes suffisamment atténuées ou codées pour passer le filtre de la censure. Au fond il ne s’agit jamais de sacrifier le cinéma à la politique ; l’urgence demeure esthétique (ce qui en Union Soviétique est, il est vrai, en soi une problématique politique).  La belle dispose d’ailleurs de tous les éléments pour être de ces œuvres exemplaires mettant en scène des enfants que les autorités de l’ère Brejnev affectionnent : on voit comment il aurait pu emprunter la voie néoréaliste, se concentrer sur un discours social, adopter une posture moraliste. Mais Žebriūnas fait « des films avec des enfants pour les adultes ». Aux habiles constructions du montage soviétique, le Lituanien préfère la virtuosité de la caméra et de la mise en scène, privilégie le mouvement et le plan-séquence (rappelant en cela le jeune Tarkovski ou la caméra acrobatique des Chevaux de feu de Paradjanov). Il lui importe de poser sur ses jeunes acteurs le regard d’une caméra affectueuse et enveloppante – grâce aussi au talent de son chef opérateur Algimantas Mockus, d’autant plus remarquable qu’il est novice sur ce tournage où il dira avoir beaucoup appris. Arūnas Žebriūnas s’amuse des symboles, paraphrase ironiquement les héros sentencieux mis en scène par le cinéma officiel, célèbre la liberté des esprits et la fantaisie. S’il y a résistance, elle se fait en douceur. D’autres facettes de cette œuvre inclassable, étrange et poétique, qui semble prendre un malin plaisir à ne se présenter que comme une fable enfantine, se révèlent en bout de course : la construction par la lumière, par la musique, l’attente fortement chargée de symbolique, la place laissée au songe et au rêve… lequel constitue sans nul doute ici une clef. Žebriūnas invente une sorte de néoréalisme onirique, dont la lucide naïveté semble s’être nourrie d’une histoire du cinéma remarquablement dense, pour un film si bref ; aussi fugace que l’enfance.

Sur le web

L’émergence au cours des années 1960 d’un cinéma lituanien est considérée comme soudaine. Elle est portée par une génération dont de nombreux membres ont été formés au VGIK à Moscou avant de revenir « au pays » pour travailler au sein du Studio national : Almantas Griškevičius, Raimondas Vabalas, Algirdas Dausa… Ces films se distinguent par leur visée poétique, le recours à la métaphore et au symbolisme dans des mises en scène amples et ambitieuses, virtuoses et lyriques, s’appuyant sur des commentaires sonores et musicaux sophistiqués. Jausmai (Feelings, Algirdas Dausa et Almantas Griškevičius, 1968) ou La Belle (Gražuolė, Arūnas Žebriūnas, 1969) représentent bien cette veine qui fait aussi la part belle à l’introspection, comme s’il s’agissait de percer le secret des âmes. On retrouve ce sens de l’introspection dans Sadūto Tūto (1974), où Almantas Griškevičius interroge l’anticonformisme dans un contexte où il vaut mieux ne pas l’être. Le ton est aussi plus nonchalant, parfois franchement badin, prenant place dans une forme énergique et un montage dynamique.

Après l’indépendance (1990), le cinéma lituanien se divise entre œuvre indépendante et exaltation d’une forme de patriotisme avec l’écriture d’un récit national auquel le cinéma participe pleinement : Children from the Hotel America de Raimundas Banionis (1990), Trois jours de Sharunas Bartas (1991), Balcony (The) de Giedrė Beinoriūtė (2008), Vortex de Gytis Lukšas (2009). A partir de 2012, la cinématographie lituanienne vit une renaissance avec les films Vanishing Waves (2012) de Kristina Buozyte, The Gambler de Ignas Jonynas (2014) et Summer d’Alantė Kavaitė (2014) remarqués dans les festivals internationaux ; mais aussi plus récemment avec les films , Mariupolis de Mantas Kvedaravičius (2016) et Together for Ever de Lina Lužytė (2016).

Après avoir débuté sa carrière comme assistant directeur artistique, Arūnas Žebriūnas (1930-2013) devient à son tour directeur artistique au Studio de cinéma lituanien en 1955, avant de passer cinq ans plus tard à la réalisation en adaptant le roman Le Dernier coup (Paskutinis šūvis), qui devient le troisième chapitre d’un  film en plusieurs parties, Les Héros vivants (Gyvieji didvyriai,1960). Il s’agit de la première série de courts-métrages lituaniens à obtenir une reconnaissance internationale au 12ème festival de Karlovy Vary, en 1960. Après un séjour à Moscou auprès du célèbre réalisateur russe Michail Romm, Žebriūnas crée l’un des ses films les plus remarquables, La Fille et l‘écho (Paskutinė atostogų diena, 1964), qui est primé au VKF, le festival de cinéma de l’Union, et à Cannes, et qui reçoit à Locarno la Voile d’argent. Puis il réalise Mažasis princas (Le petit prince, 1966) adapté du conte philosophique d’Antoine de Saint-Exupéry, le court métrage  Mirtis ir vysnios medis (La mort et le cerisier, 1968) et Grazuole (La Belle, 1969).

Dans ses premiers films, Žebriūnas s’attache souvent, avec un lyrisme et un humour discrets, à percer le secret des âmes des enfants et des adolescents. Plus tard, lorsqu’il se tourne vers des thématiques plus adultes, il crée des films plastiques, colorés, très esthétiques, dépeignant les passions humaines et des forces éreintantes.
Dans les années 1970, il tournera Velnio nuotaka (The Devil’s Bride, 1973) et Riesutu duona (Le Pain aux noix, 1978). En 2010, Žebriūnas remporte la Grue d’or du cinéma lituanien, une distinction qui vient récompenser l’ensemble d’une carrière. Un an plus tard, il se voit remettre le Prix national de la culture et de l’art de Lituanie ‹‹ pour son travail, qui ouvre la voie au cinéma poétique lituanien, un cinéma qui a toujours usé de son langage particulier pour défendre les valeurs humanistes les plus nobles ››.

«…Les films d’Arūnas Žebriūnas firent dans le cinéma lituanien l’effet d’un « appel d’air« , contrastant avec la pesanteur d’autres productions de ce pays de l’autre côté du Rideau de Fer. Au cours des années 60, la modernité cinématographique modifie le paysage créatif des pays satellites de l’Est, région Baltique comprise. Le film, dans la modestie de ses méthodes autant que du propos, témoigne de ce mouvement vers des œuvres agiles, en prise avec les transformations sociales de l’époque. Vu aujourd’hui, il est comme un précipité de ce que pouvait être la Lituanie au tournant de cette décennie. La production lituanienne, soumise à une censure étatique, ne pouvait se permettre un discours explicite sur l’occupation soviétique, ni une critique trop directe de l’état des choses. Par l’entremise de l’univers des jeux d’enfants, Žebriūnas élabore un commentaire oblique sur cette situation. Reflétant le monde des adultes, qu’ils miment, des gamins jouant dans les rues, souvent laissés à eux-mêmes, agissent comme les révélateurs d’une communauté prise entre inertie et transition, tenaillée entre besoin d’évasion et désir d’appartenance…Ayant auparavant adapté Le Petit Prince, le cinéaste saisit le potentiel allégorique du récit enfantin. Fonctionnant sur un mode allusif, tendanciellement ésotérique, son commentaire du privilège précaire des autorités dans un pays Balte ne dépend toutefois pas d’un quelconque symbolisme. La Belle est un film réaliste, donnant à voir un lieu et une période avec une nette acuité…»(dvdclassik.com)

«…Que ce soit lorsqu’elle observe avec amour sa mère, dont la beauté masque à peine le chagrin, ou bien lorsqu’elle fait la connaissance d’un garçon nouveau venu dans le quartier – perçu par les autres enfants comme un étranger à rejeter –, la petite fille Inga se confronte à un monde mouvant auquel elle tente de s’adapter tout en cultivant son sens de l’imagination. Cette dualité provoque deux régimes d’images : d’un côté, il y a celles qui s’inscrivent dans le réalisme du quotidien (le poids de la solitude, l’altérité qui s’exprime par les jeux ou la découverte de l’autre) et celles qui donnent l’impression d’un léger décalage avec cette même réalité en s’affranchissant de toute chronologie dramaturgique (les silences indéchiffrables, les figures inquiétantes, le chien au regard étonnamment fixe). C’est dans cet entre-deux qu’Inga se fraie un chemin, même si cette trajectoire n’a rien d’un récit d’apprentissage aux accents moralisateurs : la petite fille éprouve, ressent, se laisse porter, sans que cela se traduise pour autant par un sens particulier, faisant du film un poème libre et virtuose. Plutôt que de chercher à convertir son propos en mots, Arūnas Žebriūnas laisse la musique guider les émotions en s’attachant à offrir une expérience du sensible qui trouve son acmé lors d’une très belle scène au cours de laquelle la jeune héroïne rentre chez elle et laisse libre cours à son chagrin. Qu’il soit ici question d’une perception de soi défaillante (le titre du film vient d’un jeu qui consiste à rassurer la petite fille sur son physique soi-disant disgracieux) ou d’une perception en pleine mutation du monde, La Belle a, sous ses apparats d’une douceur infinie, les aspects d’une jolie revanche : celle du pouvoir de l’imaginaire capable de transfigurer la plus banale des réalités.» (critikat.com)

«…Voilà une petite merveille de cinéma et… de résistance. Sous des allures de conte innocent pour et par des enfants, le film est une charge discrète et poétique contre le joug de l’URSS qui occupe alors la Lituanie. Liberté débridée de l’enfance face à l’inquiétude triste de ceux qui s’accomodent de leur malheur en attendant, espérant des jours meilleurs: la mère, le vieil homme, le jeune intrus du quartier, et même ce pauvre chien orphelin. La pépite est d’abord portée par la petite Inga Mickyté, un trésor de naturel et de grâce, jamais de minauderies, une vraie présence naturelle. Paradoxe, le scenario la décrit comme une laide fillette puisqu’à l’époque les taches de rousseur disqualifiaient la beauté… La parabole sur la beauté n’en fonctionne que mieux, suggérant – sans donner de leçon – que la beauté n’est pas une affaire de mode, que la lumière intérieure est plus décisive que celle du corps. La beauté, c’est une question de point de vue. Ainsi une petite fille « laide » devient belle par la séduction de sa danse, de son âme et, surtout, par le regard des autres. La qualité cinématographique accompagne la fausse comptine. Déjouant le charme un peu désuet des techniques de l’école soviétique de l’époque, Žebriūnas se révèle virtuose de la caméra et de la mise en scène, privilégiant le mouvement et le plan-séquence. Il s’amuse des symboles, paraphrase et se moque des héros alors mis en scène par le cinéma officiel en célébrant une liberté des esprits et de la fantaisie qui aujourd’hui n’est plus même de mise dans nos démocraties occidentales pasteurisées. Il y a des films beaux. Beaucoup. Mais des films qui exaltent à ce point une pure beauté, c’est très rare.»(culturebox.francetvinfo.fr)

«La Belle fait partie de ces chefs-d’œuvre rares et méconnus qui convainquent à l’instant où on les voit, qui disent l’essentiel du cinéma, voire de la vie, tout de suite, avec la force des évidences. L’alchimie qui s’opère dans La Belle est parfaite : justesse du geste et des échelles de plan, beauté visuelle, délice sonore…, c’est une fable simple, son interprétation, quasi-miraculeuse… Tout du long la réalisation de Arūnas Žebriūnas est élégante, préférant les mouvements de caméra aux images statiques (on dit souvent que pour filmer les enfants il faut savoir se mettre à leur hauteur, mais il faut aussi savoir les suivre…Les travellings d’accompagnement sont magnifiques, tout comme les zooms, utiles pour éviter un montage heurté, ou les panoramiques en plans rapprochés), la musique prend souvent le pas sur les dialogues (l’atmosphère est volontiers contemplative), et surtout la petite Inga Mickytė est impressionnante de justesse, de poésie, de charme et d’intelligence…» (lasaveurdesgoutsamers.wordpress.com)


Présentation du film et animation du débat avec le public : Guillaume Levil et Bruno Precioso.

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