Lola



Vendredi 17 Septembre 2010 à 20h30

Cinéma Mercury – 16 place Garibaldi – Nice

Film de Brillante Mendoza – Philippines – 2009 – 1h50 – vostf

A Manille, deux femmes âgées se trouvent confrontées à un drame commun : Lola Sepa vient de perdre son petit-fils, tué d’un coup de couteau par un voleur de téléphone portable ; Lola Puring est la grand-mère du jeune assassin, en attente du procès. L’une a besoin d’argent pour offrir des funérailles décentes à son petit fils, pendant que l’autre se bat pour faire sortir son propre petit-fils de prison. Déambulant dans les rues de la ville, sous une pluie battante, elles luttent infatigablement pour le salut de leur famille respective…

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Le film s’inspire de faits réels. Le réalisateur a choisi de situer cette histoire pendant la saison des pluies, dans un quartier de Manille en lutte contre l’adversité. Pour Brillante Mendoza, les Philippins sont des survivants, l’épreuve fait partie de leur vie mais ils gardent toujours espoir et tentent de trouver la paix et la consolation grâce à la prière.

Le film a été tourné en juin 2009 pendant la saison des pluies. Le réalisateur tenait absolument à ce que le ciel soit sombre et couvert pour susciter la douleur qu’éprouvent les deux grands-mères durant tout le film. L’équipe du film a donc recréé la pluie et le vent au moment du tournage car ils ne pouvaient pas dépendre des averses réelles: les caméras et les éclairages auraient été mouillés, sans compter le danger des câbles électriques exposés à la pluie. L’eau joue d’ailleurs un rôle symbolique dans Lola puisqu’elle peut être source de vie, mais aussi signe de stagnation et d’insalubrité. « La procession funéraire qu’on aperçoit dans Lola est typique dans ces régions inondées. De la même façon, il existe dans certaines parties des Philippines de célèbres parades fluviales qui célèbrent la saison des pluies« , explique le cinéaste, précisant que la personne qui tombe à l’eau au début de la scène de la procession ne le fait pas accidentellement: « Mon assistant réalisateur et moi-même le lui avions secrètement demandé ! Nous voulions surprendre tous les figurants et il s’est avéré qu’ils ont effectivement tous ri de lui à ce moment-là, ce qui rompait le silence et le caractère solennel de la scène. »

Le film a été tourné à Malabon, dans le plus important quartier de Manille, qui se situe à 45 minutes du centre ville. Ce quartier est inondé toute l’année et le niveau des eaux varie en fonction des averses de pluie. Les gens qui vivent dans cette partie de la ville submergée par les eaux ont décidé d’y rester parce qu’ils n’ont pas d’autre endroit où loger. Le réalisateur Brillante Mendoza dit avoir choisi de tourner dans ce quartier pour montrer les conditions de vie de ses habitants, comment ils s’en sortent au quotidien et comment ils se sont adaptés à un tel environnement. Comme le démontre le film, malgré des conditions de vie précaires, ils parviennent toujours à trouver des solutions à leurs problèmes. Toutes les scènes de prison ont été tournées dans une vraie prison. Les gens aperçus à l’intérieur sont en fait de vrais prisonniers ou de vrais gardiens, mis à part le masseur, qui est l’assistant du réalisateur.

En tagalog qui est la langue des Philippines, « Lola » signifie « grand-mère« . Le titre fait évidemment référence aux deux héroïnes octogénaires du film mais rappelle également que les Philippins sont très respectueux de leurs aînés, particulièrement des grands-parents. Le respect des personnes âgées est un trait culturel très présent dans la société Philippine. Les grands-parents jouent d’ailleurs un rôle majeur au sein de la famille.

Le film a été présenté lors du 12e Festival du Film Asiatique de Deauville en 2010 ainsi qu’au Festival du Film International de Venise où il a reçu d’excellentes critiques. Il était également en compétition au Festival de Dubaï 2009 où il a été récompensé par le Prix du Meilleur Film.


Présentation du film et animation du débat avec le public : Hervé Goitschel.

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Adhésion : 20 €. Donne droit au tarif réduit à toutes les manifestations de CSF, ainsi qu’à toutes les séances du Mercury (hors CSF) et à l’accès (gratuit) au CinémAtelier.
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