Samedi 22 janvier 2005 à 21h30
Cinéma Mercury – 16 place Garibaldi – Nice
Film de Paul Carpita – France – 2001 – 1h37
En présence du réalisateur Paul Carpita
A Martigues, on connaît bien ces trois anciens salariés de chez Plurimétal qui ont défrayé la chronique : Antoine Paruso, dit Toinou, la quarantaine, André Lespinasse, trente-cinq ans, appelé Docteur, et Brahim Ben Kader, trente ans, dit Bibi. Le banc de coquillages à l’enseigne Toinou et Cie – Fruits de mer = santé de fer, qu’ils ont créé, sur une idée de Toinou, en groupant leurs indemnités de licenciement, bat de l’aile. Mais qui aurait pu prévoir que le supermarché allait ouvrir un rayon fruits de mer ? Les voilà tous trois en fin de droits, à la recherche d’un hypothétique emploi et contraints de vivre d’expédients comme cette extravagante et illégale pêche aux homards…
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Marche et rêve ! (les homards de l’utopie) est la première comédie du cinéaste Paul Carpita. Celui-ci avoue avoir eu « envie de ça, de cette bonne humeur, de cette faconde. J’ai trouvé le joint pour que les gens rient, avec cette histoire d’arnaque à l’assurance. Quand j’ai vu le film pour la première fois avec le public, j’avais honte, parce que les gens riaient tellement que j’étais entraîné et que je riais aussi. Ils m’avaient à chaque fois, ces couillon, les Russo, et le Souza ! » Pour les besoins du long métrage, Paul Carpita souhaitait embaucher des comédiens correspondant exactement aux personnages, « des gens du midi, pas des gens de Paris qui singeraient l’accent, moi je voulais que ça soit naturel, qu’ils ne forcent pas leur accent. » Le réalisateur avait dès le départ songé à Daniel Russo pour le film, mais il avait fait marche arrière, croyant que l’acteur était parisien. Avant de s’apercevoir qu’il faisait totalement fausse route. « En fait il est tout ce qu’il y a de plus marseillais, il est né à la Capelette, un petit quartier de Marseille. Il m’a invité chez lui à manger, et on s’est raconté tous nos souvenirs. »
Le réalisateur Paul Carpita ne se revendique d’aucune influence cinématographique. « Quand j’étais jeune, j’allais voir les films de Jean Gabin, de Fernandel« , explique-t-il. « J’ai toujours été très libre par rapport aux modes, aux écoles. (…) Il est vrai que les films italiens néo-réalistes, ceux de Vittorio De Sica, Roberto Rossellini, Giuseppe de Santis, me touchaient beaucoup, mais si influence il y a eu sur moi, elle était inconsciente. Encore aujourd’hui, je fais les choses d’instinct, spontanément.«
Avec Marche et rêve ! (les homards de l’utopie), Paul Carpita a souhaité « ne pas tourner le dos aux réalités » et parle « des licenciements et du chômage, de la mondialisation, des sans-papiers, etc. Je voulais jeter un regard tendre, à la fois comique et ému, sur ces gens qui comme Toinou se sont lancés têtes baissées dans des combats généreux pour ce qu’ils croyaient être l’avènement d’une société fraternelle et qui se retrouvent aujourd’hui dépassés et désemparés. »
Présentation du film et animation du débat avec le public : Philippe Serve (Ecrans pour Nuits Blanches), Vincent Jourdan (Coopérative du Cinéma)
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