Mari Iyagi



Dimanche 19 octobre 2003 à 14h30

Cinéma Mercury – 16 place Garibaldi – Nice

Film de Lee Sang-gang – Corée du Sud – 2003 – 1h20 -vostf

A Séoul, de nos jours, Nam-woo, un jeune employé de bureau, retrouve Joon-ho, son ami d’enfance. Ce dernier lui annonce son départ pour trois ans à la suite d’une mutation professionnelle. Sur le quai de la gare, Joon-ho lui remet un objet qu’il a retrouvé en faisant ses valises ; c’est alors que Nam-woo se souvient de leur enfance, loin de Séoul. Dans le village de pêcheurs qui les a vus grandir, les journées s’écoulaient entre les jeux d’écoliers, les baignades dans l’océan et les promenades à vélo, scellant à jamais leur amitié. C’est également l’époque de leur rencontre avec la mystérieuse Mari…

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« Mari Iyagi a tout pour plaire: un graphisme éthéré du plus bel effet, un cadre extatique enveloppé de teintes pastel, une évocation émue et émouvante de l’enfance. Le principal défaut du film n’incombe ni à son auteur, ni à sa réalisation consciencieuse. Mari Iyagi tient son handicap de causes extérieures: ses évidentes similitudes avec les œuvres des vétérans Takahata et Miyazaki. L’héritage et l’influence du duo de prestidigitateurs le plus célèbre de la planète animation pèsent sur chaque cube synthétique de Mari Iyagi. Le film souffre du symptôme « existe déjà…« , conjugué à son appendice fatal: « …en mieux« . La chronique familiale, les étendues de verdure, les élans nostalgiques ou les rebonds oniriques marchent droit sur les plates bandes de La Petite Sorcière, de Mimi o Sumaseba (Les Murmures du cœur), d’Omohide Poroporo (Souvenirs goutte à goutte) jalousement mis sous scellés par Buena Vista, et bien sûr de l’inoxydable Mon Voisin Totoro, recommandé en cure anti-cafard toute l’année, à raison de dix cuillérées par jour. Consulter le répertoire du studio Ghibli, concentré d’euphorisants, suffit à remettre les pendules à l’heure; la concurrence n’a pas fini de cravacher. Il serait néanmoins injuste et malhonnête de faire le procès de Mari Iyagi sur ces seules comparaisons boursouflées. S’il ne distance pas encore ses aînés, Lee Sung-Gang s’en approche à grandes foulées. Mari Iyagi auréole une carrière déjà prolixe en courts métrages et cédéroms. En dépit de quelques scrollings saccadés, la mise en espace et le raffinement chromatique témoignent d’une indéniable habileté. Jusque-là cantonnée à la sous-traitance d’œuvres étrangères, l’animation coréenne s’émancipe peu à peu et connaît le même sursaut que son homologue français. Après le cinéma coréen et le manhwa – invité d’honneur du dernier festival d’Angoulême -, tous les yeux se tournent vers l’animation coréenne, plaque tournante des grands projets de demain. Un partenariat avec le studio Aardman, responsable des Wallace et Gromit, semble d’ores et déjà avoir été conclu. Récit dédié aux rêves et au difficile passage à l’âge adulte, Mari Iyagi imite la structure éclatée du souvenir. Les réminiscences se superposent les unes aux autres sans réel fil conducteur. Les saynètes de la vie quotidienne répondent aux mirages du songe, en laissant un reste d’amertume. Mari Iyagi révèle le Beau en toute chose, des perles de neige aux jeux sous-marins, des apparitions muettes de ladite Mari aux bourgeons prêts à éclore. Défaut de rythme ou d’éparpillement, l’intrigue appauvrie par des redondances, ne s’aventure guère au-delà de sa surface paisible. L’absence douloureuse du père, la famille recomposée apparaissent comme de simples béquilles narratives. A trop contempler son vernis, Mari Iyagi en oublie de tâter davantage le fond. » (filmdeculte.com)

Selon son réalisateur Sung-Gang Lee, Mari Iyagi comporte une part d’autobiographie, même si le film ne raconte pas sa vie : « Au fur et à mesure qu’ils grandissent, les enfants deviennent des graçons et ds filles qui eux-mêmes deviennent des hommes et des femmes. Ils quittent leurs parents pour partir en ville gagner leur vie et ils perdent un peu de leur pureté. Ce processus est une réalité en Corée et sûrement aussi dans d’autres pays. J’ai passé mon enfance en ville et je vis toujours en milieu urbain, mais je crois avoir ressenti la même angoisse à vivre loin de la pureté, comme les personnages du film.« 

Pour mieux représenter la Corée dans son film, Sung-Gang Lee a parcouru le pays pour prendre des photos et dessiner des croquis qu’il utilisera par la suite dans ses arrière-plans et pour créer les décors dans lesquels évolue les héros.

Principalement animé par ordinateur à l’aide de crayons optiques, Mari Iyagi utilise le même langage cinématographique que les films en prises de vue réelles avec travellings, plan-séquences,… Le plan-séquence d’ouverture, qui suit le vol d’une mouette, a ainsi nécessité pas moins de trois mois de travail pour une durée totale de quatre minutes.

Présenté en compétition officielle lors du Festival d’Annecy 2002, Mari Iyagi y a obtenu la plus haute récompense, le Grand Prix, très reconnu dans le monde de l’animation.


Présentation du film et animation du débat avec le public : Philippe Serve.

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Adhésion : 20 €. Donne droit au tarif réduit à toutes les manifestations de CSF, ainsi qu’à toutes les séances du Mercury (hors CSF) et à l’accès (gratuit) au CinémAtelier.
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