Pollux, le manège enchanté


 


Dimanche 15 avril 2005 à 14h30

Cinéma Mercury – 16 place Garibaldi – Nice

Animation de Dave Borthwick, Jean Duval, Frank Passingham – Royaume-Uni – 2002 – 1h25 – vostf

Le chien Pollux et ses amis se retrouvent aux prises avec le méchant sorcier Zabadie, libéré du Manège Enchanté et retenant Margote prisonnière des glaces. Les héros devront se mettre en quête de trois diamants que convoite Zabadie pour diriger la planète.

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C’est en 1964 que les téléspectateurs de l’ORTF découvrent l’univers du Bois joli et de son manège enchanté. Cette série était entièrement réalisée avec des marionnettes, animées image par image: c’est ce que l’on appelle le stop motion. C’était une première du genre. Créé par Serge Danot, ce programme d’un genre nouveau succédait à Bonne nuit les petits, qui fit aussi les beaux jours de la télévision en berçant les enfants.

La série du Manège Enchanté eut un immense succès; en France bien sûr mais aussi dans le monde. Ainsi, on compte plus de 500 épisodes, diffusés dans plus de soixante pays, des Etats-Unis au Japon. En Angleterre, l’affection pour la série dépasse même celle qui existe en France !

Lorsque le Manège Enchanté fut diffusé, la télévision couleur n’existait pas encore, pas plus que le chien Pollux. Bien que devenu le personnage emblématique de la série, il n’est apparu qu’au bout du septième épisode.

Le personnage de Pollux a été adapté sur le grand écran avec Pollux et le chat bleu, un long métrage d’animation réalisé en 1970 par Serge Danot.

C’est l’artiste Henri Salvador qui prête sa voix à Pollux. Enthousiaste pour le projet, il s’est proposé pour composer et interpréter deux des chansons titres.

Serge Danot est décédé en 1990. Mais Pollux n’est pas resté orphelin longtemps puisque la même année, Martine Danot ainsi que Raoff Sanoussi, animateur formée au studio de la Feuillée (fondé par Serge Danot), ont pris en charge la destinée de Pollux. En outre, la série du Manège enchanté a perdurée, puisque les derniers épisodes ont été réalisés et diffusés en France entre 1990 et 1995.

Dans Pollux, le manège enchanté, un méchant voit le jour; en l’occurence Zabadie, un sorcier retenu prisonnier pendant 10 000 ans. La création d’un personnage mauvais était une nécessité pour le long métrage, mais qui ne s’imposait pas dans la série originelle, où les épisodes duraient cinq minutes. Stéphane Sanoussi explique: « Il fallait apporter de l’émotion dans les situations, les regards, les actions et dans les dialogues. bref, créer un dynamisme. Intégrer un méchant dans l’univers de Pollux était indispensable. Si vous voulez révéler des caractères ou des personnalités il faut les mettre en situation de danger. Tout était question de dosage. Nous avons naturellement conservé l’infinie tendresse qui se dégage de ce monde enchanteur. Notre but était avant tout de proposer au public une belle histoire, avec une vraie quête haletante et du suspense. Et puis, Pollux en sauveur du monde, ça nous plaisait bien« .

Martine Danot a été séduite par le projet de mettre en chantier un Pollux en 3 D, bien qu’au départ elle fut réticente. Elle explique son choix : « Il fallait avant tout que le Manège Enchanté continue de tourner pour la mémoire de Serge Danot. Après son décès en 1990, il y a eu un contrat pour refaire une série pour la télévision quis’est achevée en 1995. Avec Raoff Sanoussi et son frère Stéphane, nous avons d’abord pensé produire une autre série d’épisodes. Mais progressivement, l’idée de faire un long métrage s’est imposé. la rencontre avec les producteurs Laurent et Pascal Rodon ainsi que Claude Gorsky a été déterminante. Si j’étais au départ réticente à faire basculer Pollux en 3 D, l’enthousiasme des gens qui m’entouraient m’a convaincue. Serge était féru de nouvelles technologies. Vers la fin de sa vie, il était sans arrêt collé à son ordinateur. »

Pour réaliser Pollux, le manège enchanté, l’équipe du film s’est équipé du même logiciel que celui que Pixar a utilisé pour les besoins de Toy Story: Softimage. Par ailleurs, une centaine de personnes ont participé à la réalisation du film, et 400 ordinateurs furent nécessaires pour calculer chacun des plans du film, soit 1139 au total. Une seule image peut contenir jusqu’à 17 couches différentes, et demander ebtre 12 heures et 7 jours de calcul à l’ordinateur. En tout, on relève plus de 100.000 images dans le film. Les travaux d’animation et de rendu ont nécessité 33 mois de travail; l’ensemble de la production du film s’est échelonnée sur quatre ans.

Le film est sorti aux Etats-Unis sous le titre Doogal, avec une nouvelle distribution vocale.


Présentation du film et animation du débat avec le public : Philippe Serve.

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