Vendredi 17 octobre 2008 à 20h30
Cinéma Mercury – 16 place Garibaldi – Nice
Film de Kiju Yoshida – Japon – 1962 – 1h53 – vostf
1945, la défaite est proche. Souffrant d’une pneumonie, Shûsaku Kawamoto suit les conseils d’une femme rencontrée par hasard, et se rend dans un onsen niché dans les montagnes. A l’hôtel d’Akitsu, il rencontre Shinko, une jeune fille vive et joyeuse. Alors que les médecins abandonnent Shûsaku à son sort, Shinko décide de veiller sur lui…
Superbe métaphore de l’histoire du Japon de 1945 à 1962, via une rencontre amoureuse. Par l’un des trois grands cinéastes de la Nouvelle Vague nippone, avec Oshima et Imamura.
Sur le web
Chronique d’une liaison entre l’amour et la mort, La source thermale d’Akitsu est aussi un magnifique cri de vie.Chronique d’une liaison entre l’amour et la mort, La source thermale d’Akitsu est aussi un magnifique cri de vie.A l’instar de la Nouvelle Vague française avec ses François Truffaut et Jean-Luc Godard, le cinéma japonais a lui aussi connu de profonds bouleversements de la fin des années 50 au milieu des années 60, dont le cinéaste Kiju Yoshida est l’une des figures de proue, aux côtés de Kiyoshi Kurosawa, ou encore Masahiro Shinoda. Toutefois, cette « Nouvelle Vague » japonaise ne fédère pas des auteurs autour d’une théorie du cinéma et d’une revue. Ces réalisateurs ont surtout en commun une lecture analytique, parfois critique, des conventions sociales, de la morale, de l’ordre établi. De même qu’ils prennent aussi ouvertement leur distance avec les films de Chambara Eiga (les films de sabre) et de Yakuza Eiga (films de chevalerie), qui étaient deux mythologies cinématographiques bien établies et surtout très codifiées.
… »La source thermale d’Akitsu est d’une beauté plastique saisissante. Ici les teintes éclatantes des kimonos se conjuguent avec la magnificence du paysage qui au fil des saisons n’offre jamais le même profil. Festival de couleurs donc, mais aussi forte charge sensuelle portée à l’écran par une Mariko Okada éprise de liberté dont le visage mutin se reflète encore et encore dans une valse de miroirs. Pour la petite histoire, c’est au cours de ce film que l’actrice rencontra celui qu’elle épousa et dont elle deviendra la muse à onze reprises. Dans l’amertume de la défaite, un homme et une femme sont liés par une entente muette. Un implicite qui prend tour à tour le visage de la vie à travers la recherche du plaisir, et de la mort à travers le sacrifice de soi et de l’être aimé…Chronique d’une liaison entre l’amour et la mort, La source thermale d’Akitsu est aussi un magnifique cri de vie. » (avoir-alire.com)
Actrice principale et productrice du film, Mariko Okada est considéré à juste titre comme l’une des plus grandes actrices japonaises à ce jour. Avec une filmographie de plus de 150 films, elle a tourné avec les plus grands, dont Yasujiro Ozu, Toshirô Mifune, ou encore Chishu Ryu. Après avoir produit La source thermale d’Akitsu, elle s’éloigne progressivement des grands studios pour fonder avec Kiju Yoshida, qui devient son mari, leur propre maison de production. Elle est aussi devenue son actrice fétiche, puisqu’ils ont tourné pas moins de dix films ensemble; le dernier remontant à 2002 avec Femmes en miroir.
Présentation du film et animation du débat avec le public : Philippe Serve.
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