Temporada de Patos


 

 


Vendredi 24 juin 2005 à 20h45

Cinéma Mercury – 16 place Garibaldi – Nice

Film de Fernando Eimbcke – Mexique – 2003 – 1h25 – vostf

Tlatelolco, Mexico. Flama et Moko, quatorze ans, sont des amis de toujours. Un dimanche un peu rasoir s’annonce, mais ils ont tout ce qu’il faut pour tenir le coup : pas de parents de vue, l’appartement pour eux seuls, des jeux vidéo, des mangas pornos, des provisions de coca-cola et des pizzas livrées à domicile.La compagnie d’électricité, Rita, la voisine, Ulises, le livreur de pizzas, onze secondes, Real Madrid contre Manchester, des brownies au chocolat et un tableau représentant des canards sont autant de facteurs qui finiront par ébranler la quiétude de ce dimanche banal en apparence.

Sur le web

Le casting du film réunit essentiellement des adolescents qui ont inspiré le jeune réalisateur méxicain Fernando Eimbcke. Lors des recherches qui l’ont mené à écrire le scénario de Temporada de Patos, le cinéaste est allé « à la rencontre des adolescents d’aujourd’hui afin de mieux cerner leurs goûts en matière de musique et de cinéma et de mieux comprendre ces jeux-vidéo qui les tiennent vissés devant leur télé pendant 7 heures d’affilée« .

Le film montre donc que l’esprit de la jeunesse est occupé par tout un tas de frustrations et questionnements sur la solitude, les problèmes avec les parents, la naissance de l’amour.  Fernando Eimbcke s’est attelé à l’écriture de son scénario suite aux recherches effectuées sur les personnages d’adolescents qui peuplent son film. Le cinéaste s’exprime à ce sujet : « Ce que j’ai appris m’a certes beaucoup aidé à écrire mon scénario et à développer mes personnages mais cela a également eu une influence certaine sur ma façon d’envisager la réalisation d’un film. J’ai ainsi été conduit à penser qu’il fallait constamment conserver cet esprit de quête, qu’il fallait rejeter ou remettre en cause les formules toutes faites et les principes établis, qu’il fallait prévaloir l’énergie et non pas l’expérience, et surtout, qu’il fallait accepter de prendre des risques« .

Le scénariste et réalisateur mexicain est l’auteur de nombreux courts métrages, dont certains ont été primés dans son pays natal. Auteur aussi de clips, il a réalisé des vidéo pour le groupe de rock electronique mexicain Titan dont Corazon en 1999. Grâce à la rencontre avec Christian Valdelièvre et Jamie B. Ramos, ses futurs producteurs, il peut enfin concrétiser son rêve de passer au format long-métrage et réaliser Temporada de Patos, tourné à Mexico en août 2003.

« Voici donc réuni, le temps de ce dimanche en fin de compte plein de surprises, un quatuor improbable ­ « comme les Beatles« , s’émerveillera Rita. De cette petite formation musicale, Fernando Eimbcke, dont c’est le premier film, est le chef d’orchestre idéal. Il en épouse les moindres variations, en capte les nuances avec une attention sans failles et une grâce constante. En une journée faite de gâteaux ratés, de fous rires et de confidences, ce sont toutes la fragilité et la mélancolie de l’adolescence qui apparaissent, ses élans amoureux mal maîtrisés, sa profonde et irrémédiable solitude. Comme une comédie italienne des années 1960, Temporada de Patos mélange les genres, et sonne constamment juste : le rythme est celui de la comédie, l’esthétique celle du drame intimiste. De cette rencontre naît un rire précieux, de ceux qui, par instants, s’étranglent de larmes. » (lemonde.fr)

« C’est un film inventif et drôle, dont l’apparente tranquillité cache une férocité suave. Car le but évident du jeune réalisateur mexicain Fernando Eimbcke est de créer, autour de ces quatre « ados », dans cet appartement trop ordonné, reflet d’une société dans laquelle ils s’ennuient, une étrangeté qui fera d’un dimanche comme les autres une journée très particulière. Entre deux pannes d’électricité et deux fondus au noir, de courtes scènes anodines grignotent peu à peu la tristesse des lieux et des êtres pour mieux la pervertir par la force de l’imaginaire, de la déraison… et d’un gâteau aux effets inattendus. Plus le désordre croît dans l’appartement, plus les héros voient clair en eux-mêmes. Flama découvre ses origines. Moko, sa future vie sexuelle. Et Rita, sa solitude à venir et sa présente déveine : rendez-vous compte, elle aura mordu dans 385 bonbons au chocolat fourrés, sans jamais en deviner la couleur cachée… Ce petit film a le charme d’une esquisse. La gravité y rôde, par moments, comme par inadvertance, même si le réalisateur a choisi de privilégier l’humour décalé. On y sent, aussi, comme en aparté, la cruauté sous l’apparence. Les secrets sous l’état des choses. » (telerama.fr)

Le film a depuis récolté de nombreuses récompenses au Mexique.   Le film a été produit par Cinepantera et la société de production Lulu Producciones, créée en 1999 par le Français Christian Valdelièvre à Mexico et qui a pour but de produire des films au Mexique. Dans les deux cas, le but de ces sociétés est de promouvoir le cinéma d’auteur mexicain. Lulu Producciones a ainsi produit Sexo, pudor y lagrimas en 1999.


Présentation du film et animation du débat avec le public : Josiane Scoleri.

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