Vendredi 22 Juin 2007 à 20h30
Cinéma Mercury – 16 place Garibaldi – Nice
Film de Valerio Zurlini – Italie – 1959 – 1h40 – vostf
Été 1943. Carlo, fils d’un dignitaire fasciste, passe des vacances loin de la guerre, à Riccione. Il y rencontre Roberta, jeune veuve d’un officier de marine et mère d’une petite fille. Ils tombent follement amoureux. Le 25 juillet, la radio annonce la chute de Mussolini, le peuple envahit la rue et le père de Carlo doit fuir. Il veut entraîner son fils, mais Carlo choisit de rester avec Roberta malgré le danger.
Notre critique
Par Josiane Scoleri
« Le noir et blanc, l’éclat du désir en pleine obscurité : voilà un cinéma disparu. » (Jean-Luc Douin, Le Monde)
Valerio Zurlini est né le 19 mars 1926 à Bologne. Il passe sa prime enfance à Milan. En 1930, ses parents s’installent à Rome, où son père sera l’un des cinq fonctionnaires appelés à fonder l’AGIP, société de raffinage et de distribution d’essence qui deviendra la plus grande marque de la péninsule. Il poursuit ses études au lycée, puis à l’Université de Rome. En 1943, il s’engage dans l’Armée de Libération. A cette époque, ayant rencontré quelques-uns des peintres les plus marquants de la décennie, il développe son goût pour les Arts Plastiques. De retour à la vie civile en 1945, il reprend les études de droit qu’il avait abandonnées deux ans auparavant.
Durant cette période, il s’intéresse vivement à l’art dramatique grâce à l’intense activité du Centre Théâtral Universitaire, dont il va devenir l’un des membres du comité directeur, dans la troupe duquel figurent Giulietta Masina, Marcello Mastroianni et Gabriele Ferzetti.
En 1947, alors qu’il va tourner avec quelques amis acteurs dans un film publicitaire, il doit en assurer la réalisation en l’absence du metteur en scène, à la demande de ceux-ci, qu’il avait dirigés sur scène. Après avoir obtenu son diplôme de droit, il s’oriente vers le cinéma. De 1948 à 1953, il tourne une quinzaine de courts métrages documentaires parmi lesquels Storia di un quartiere, Stazione Termini, La serenata da un soldo, Pugilatori, Il blues della domenica, l mercato delle facce, Soldatti in citta. Dans le même temps, il écrit de nombreux scénarios, originaux ou adaptés d’oeuvres littéraires (dont L’adieu aux armes et Lord Jim ), de long métrages. Finalement Pietro Germi, qui a apprécié Pugilatori, le présente aux dirigeants de la Lux-Film ; ceux-ci refusent ses nombreux projets, mais lui proposent de tourner l’adaptation d’un roman de Nasco Pratolini, Le ragazze di san Frediano. Bien que n’aimant pas beaucoup le livre. Zurlini accepte. Le film est bien reçu.
Le cinéaste mettra cependant cinq ans avant de pouvoir réaliser son deuxième film, plusieurs projets, dont Guendaleva, finalement confié à Alberto Lattuada, n’ayant pu aboutir. Ses oeuvres suivantes, Été violent, La fille à la valise et Journal intime lui apportent le succès public et la reconnaissance critique que consacre un Lion d’Or à Venise qui récompensait la dernière d’entre elles.
Il n’en faudra pas moins trois ans au réalisateur pour tourner un film, Des filles pour l’armée, puis encore trois ans pour un autre, Black Jésus. L’insuccès public et critique de l’un et de l’autre l’obligera à attendre quatre ans pour diriger sa septième oeuvre, Le professeur, qui connaîtra bien des vicissitudes. Entre-temps, en 1968, Zurlini a assuré l’achèvement du tournage de Come quando, perche qu’avait interrompu la mort d’Antonio Pietrangeli. En 1973 et l974, il travaille à un projet sur la vie de Saint-Paul.
Puis l’acteur producteur Jacques Perrin, qu’il avait dirigé dans La fille à la valise et Journal intime, lui confie la tâche de porter à l’écran Le désert des tartares , roman mystique de Dino Buzzati auquel ont tenté de s’attaquer nombre de cinéastes. Zurlini retrouve ainsi le succès critique et public, sans pour autant réussir à monter des projets qui lui tiennent à coeur, comme Lo scialo de Vasco Pratolini qu’il estimait être le chef-d’oeuvre des romans italiens du XX siècle. Son dernier travail pour le cinéma sera la direction du doublage de la version italienne de Mon oncle d’Amérique d’Alain Resnais.
Valerio Zurlini est décédé le 27 octobre 1982 à Vérone.
Présentation du film et animation du débat avec le public : Josiane Scoleri.
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