White Building



Vendredi 07 Janvier 2022 à 20h

Cinéma Mercury – 16 place Garibaldi – Nice

Film de Kavich Neang, Cambodge, 2021, 1h30, vostf

Samnang, 20 ans, habite dans un immeuble historique de Phnom Penh. Le départ de son meilleur ami, la maladie de son père et la démolition imminente du bâtiment vont le faire grandir.

Attention! : Dorénavant, toutes les séances-débats de Cinéma Sans Frontières débuteront à 20h au lieu de 20h30.

Notre article

par Josiane Scoleri

White Building, premier film du jeune  réalisateur Kavich Neang est un film empreint de tendresse. Tendresse envers les lieux : les coursives, les terrasses et les couloirs de ce bâtiment délabré dont on peine à penser qu’il  eut  son heure de gloire. Tendresse surtout envers ses personnages, jeunes et vieux,  hommes et femmes. Tendresse sans doute aussi envers une époque.  Il est intéressant de noter que l’an dernier, un duo de jeunes réalisateurs français sortaient  leur premier long métrage de fiction consacré à un très grand ensemble de bâtiments voués à la démolition et construits lui aussi au début des années 60 : la cité Gagarine à Ivry. Mais là où Gagarine commençait par de si joyeuses images d’archives relatant  l’inauguration de la cité et l’euphorie qu’elle avait suscitée, Kavich Neang se garde bien de  créer le moindre sentiment de nostalgie : pas d’images de la splendeur passée qui  entraîneraient immanquablement une comparaison cruelle  avec la décrépitude présente. 

D’ailleurs le réalisateur a créé avec son compère à peine plus âgé que lui, Davy Chou (Le  sommeil d’or, Diamond Island) la société de production « Anti-Archive ». Tout un  programme ! Un désir en tout cas manifeste de se projeter vers l’avant et de façonner  l’avenir. Le réalisateur est de toutes façons trop jeune pour avoir connu cet âge d’or et s’il est  attaché à ce lieu, c’est tel qu’il est, même s’il part à vau l’eau. Car, on le comprend très vite,  le White Building, c’est aussi, surtout,  un mode de vie et de relations humaines.

À ce titre, le montage est particulièrement réussi. Après les tout premiers  plans   d’exposition en survol au drone qui permettent de saisir l’extension du bâtiment,  nous  plongeons au cœur du sujet, avec toute une série de plans fixes de détails (une affiche, un  graffiti sur un mur, des mains qui s’étreignent, etc…) qui constituent autant de pièces du  puzzle qui va prendre forme peu à peu sous nos yeux.  Cette technique de montage par fragments va revenir régulièrement dans le film, souvent entre des scènes plus longues, pour servir en quelque sorte de plans de coupe tout en esquissant quand-même une micro- histoire. Les plans de nuit, nombreux, sont à cet égard, remarquables. La première partie constitue une sorte de prologue, intitulé « Bénédictions ». C’est sans doute avant tout celle de la jeunesse, entre insouciance et rêves d’avenir teintés d’incertitude. Le trio, formé par Nang  et ses deux potes, sillonnent la ville en scooter, draguent les filles et répètent leur numéro  de hip-hop avec toute l’énergie de leur 20 ans. Même si tout n’est pas si rose: l’ombre portée de l’émigration en France ( pour les plus fortunés) ou en Thaïlande pour les autres,  le manque d’argent et de perspectives s’invitent à la table. Très vite, d’ailleurs l’un des  membres du trio disparaît pour rejoindre un cousin quelque part dans l’Hexagone. Le mot  déménagement est prononcé. Il va s’avérer lourd de sens.

La deuxième partie peut  commencer. Elle s’intitule «La Maison des esprits». C’est  véritablement le cœur du film. Après les jeunes, vient le tour des adultes. La caméra est  tout aussi délicate, elle va calmement d’un visage à l’autre, d’un verbe à l’autre, dans cette  assemblée des copropriétaires où déjà l’unité se fissure. La métaphore avec les lézardes qui  défigurent le bâtiment est limpide, sans être lourde pour autant.  En parallèle, une autre métaphore va être développée tout au long de cette deuxième  partie, le diabète du père qui, à force d’être négligé, va devenir gangrène… Le personnage du père est  particulièrement attachant.  Calme, droit dans l’adversité, il  est empreint d’une grande  rectitude morale, prenant  vraiment à cœur son rôle de  porte-parole des habitants auprès des autorités et de la mystérieuse  « Firme » qui tient leur sort entre ses mains. Il a cette phrase révélatrice : « je  n’ai pas le droit d’influencer les  gens » (quel leader aujourd’hui  pourrait en dire autant ?…). Les relations entre le père et le fils sont faites de ces regards et de ces silences où le fils  n’ose guère s’exprimer ( nous sommes dans  une culture où l’effacement devant les anciens  est toujours de rigueur). Il est d’ailleurs significatif que c’est la sœur aînée qui ait choisi de  larguer les amarres…

Au fur et à mesure que se déroule le récit et que « la maison des esprits » se transforme en  vaisseau fantôme, une page se tourne à la fois pour le père et pour le fils.  Nang fait des cauchemars, mais va devoir affronter l’âge adulte  Ce qui nous vaut de très  beaux plans où le père lui apparaît soudain en rêve, très élégant, en costume 3 pièces, du  temps où il était actif et s’éloigne presque aussitôt, avalé par l’éternel couloir à peine  éclairé du White Building.

Dans le même temps, dans la vraie vie, le père est déchu de son rôle de chef et atteint dans sa chair.  La roue tourne ou pour le dire à la manière asiatique, c’est l’heure de la mousson ( titre de  la dernière partie en guise d’épilogue du film). La mousson qui redistribue les cartes et  permet le renouveau. La famille se retrouve  logée dans une maison familiale loin de la ville. Atmosphère  apaisée, la nature est très présente, le rythme souple. Il faut bien continuer à vivre. Le réalisateur réussit à créer cette sensation d’apesanteur avec quelques plans fixes sur de  menus travaux, du linge qui sèche sur une corde dans la fraîcheur du paysage, sans rien  changer au tempo du film.  De même que l’agitation de la ville était perceptible sans que la  caméra s’affole pour autant.

C’est peut-être l’une des plus belles réussites du film, cette  fluidité des images qui enlève toute lourdeur au propos. Le film va l’amble, imperturbable,  comme on le dit d’un cheval, avec élégance et sûr de là où il veut nous mener. Vers l’âge adulte de Nang. Celui-ci sait  bien que le moment est venu, qu’il doit prendre son envol, même s’il ne se sent pas encore capable de le dire ouvertement ni à son père, ni à sa  mère. En petit frère, il compte sur sa grande sœur pour aborder le sujet. Toute cette  dernière partie résonne très juste à la fois dans l’évolution des relations familiales et des  personnages. Le White Building est démoli sous nos yeux.  Une nouvelle vie commence.

Sur le web

Neang a réalisé cinq courts métrages depuis 2011. Il a d’abord étudié auprès de Rithy Panh, avant de rejoindre en 2013 la Busan Asian Film Academy. En 2014, il cofonde Anti-Archive en compagnie de Davy Chou et Steve Chen. Il rejoint la résidence Cinéfondation à Cannes en 2017/18. En 2019, son documentaire Last Night I Saw You Smiling remporte le NETPAC Award à l’IFFR, le Prix Spécial du Jury à Jeonju, la Meilleure Photo à Janela de Cinéma et deux récompenses au Tokyo FilmEx. White Building est son premier long-métrage de fiction, qui a tourné auparavant des documentaires, dont Last Night I Saw You Smiling, qui évoquait déjà le White Building et qui devait à l’origine être un film de fiction sur de jeunes danseurs du Building. Mais le long processus de financement et la confirmation de la destruction de l’immeuble ont poussé le réalisateur à s’emparer de sa caméra avec une équipe réduite. Le projet est devenu un documentaire à part entière mais a influencé White Building : « Dans le documentaire je me sentais passif face à l’évacuation de l’appartement où je vivais navec mes parents, impuissant à combattre ces forces qui me dépassaient. Alors que dans le film, j’étais en mesure de mettre ces forces en scène, de créer des personnages consistants, en un sens de lutter contre le désespoir et l’oubli, afin de questionner le public, et créer du débat. »

White Building est divisé en trois parties. « La première, Bénédiction, représente l’insouciance de la jeunesse, lorsqu’on se souvient d’un jour particulier très heureux, comme dans un rêve, avant le réveil brutal, ce moment où on doit faire face à la réalité et être responsable; la deuxième, La Maison aux esprits, est davantage liée à quelque chose d’invisible, une sensation de pression qui peut être d’ordre spirituel, religieux, ou culturel. Elle parle pour moi de l’anxiété, et du fossé générationnel », selon le réalisateur. Jusqu’à la scène onirique qui est la transposition d’un rêve que j’ai fait. Selon nos croyances, rêver de quelqu’un en excellente santé, beau, bien habillé est annonciateur de malheur. Enfin, la troisième partie, Saison de la mousson est plus douce-amère . Beaucoup de gens expulsés de la ville qui n’ont pas les moyens de se réinstaller reviennent dans leur village natal. Dans le film, c’est un lieu paisible, proche de la nature, mais c’est peut-être le lieu d’une réunion impossible pour la famille de Samnang. À l’image de la saison des pluies qui rafraîchit et ressource, tout en rendant un peu mélancolique, Samnang est entre deux eaux à la fin. On ne sait pas quel destin il va choisir : suivre sa famille ou prendre le large. »

Le film porte le nom d’une barre d’immeuble conçue par l’architecte cambodgien Lu Ban Hap et le franco-ukrainien Vladimir Bodiansky en 1963, suivant un plan d’urbanisme du modernisateur Vann Molyvann, à l’époque du roi Sihanouk. Cette résidence d’état, située en plein cœur de la ville, était destinée aux fonctionnaires du ministère de la Culture. Elle a été vidée de ses habitants pendant le régime des Khmers Rouges. Puis dans les années 1980, la population s’y est réinstallée, comme le père de Kavich Neang, sculpteur. « L’immeuble mal entretenu a vieilli, et au tournant des années 2000, il a commencé à avoir mauvaise réputation en raison de l’arrivée de drogués et de prostituées. Moi, j’ai grandi avec eux, c’étaient mes voisins. Cela faisait des années qu’on entendait des rumeurs de démolition », se souvient le réalisateur. En 2014, le gouvernement projetait de détruire le White Building pour développer la zone, en vendant le terrain à prix d’or à une compagnie japonaise. Les propriétaires ont accepté une compensation financière pour quitter le White Building, qui a finalement été détruit en 2017. Le terrain aurait finalement été racheté par une compagnie hongkongaise qui veut y construire un casino. Capitale du Cambodge, Phnom Penh est une ville en pleine transformation. Le réalisateur développe : « De vieux immeubles disparaissent, des pans de notre passé, tandis que des condominiums, des centres commerciaux, et des magasins modernes climatisés poussent partout… Je remarque aussi la présence chinoise croissante. Mais je dirais que c’est surtout le rythme de la ville qui a changé. Les habitants sont plus stressés, il y a moins de place pour la langueur, mais ils restent les mêmes, la mentalité ne change pas. »

Le White Building avait déjà été détruit quand le tournage a commencé mais le réalisateur avait 40h d’images de rushs filmées pour le documentaire Last Night I Saw You Smiling. Il confie : « Je ne voyais pas de lieu alternatif, j’étais comme aveugle, c’était dur pour moi de tourner la page physique du Building. Mon équipe a trouvé d’autres immeubles, comme Block TanPa et l’ancien Institut Pasteur, qui datent de la même époque. J’ai alors commencé à voir le Building comme un lieu symbolique, et à prendre de la distance avec mon histoire personnelle avec ce lieu. »

La majorité du casting est composée d’acteurs non-professionnels que le réalisateur a rencontrés en travaillant sur ses précédents courts-métrages. Les parents du héros sont quant à eux incarnés par des acteurs issus du théâtre.

Avec le franco-cambodgien Davy Chou et l’américano-taïwanais Steve Chen, le réalisateur Kavich Neang a fondé en 2014 la société de production Anti-Archive : « Nous sommes la seule société de production à proposer des films que je qualifierais de “cinéma lent”, des films proches du réel, personnels, attachés aux questions de mémoire. Ces films peuvent paraître ennuyeux aux yeux du public cambodgien qui aime se divertir, s’évader, rêver en grand. […] Je me suis donc résolu à ne pas vivre de ma passion, mais à vivre ma passion, ce qui me procure un sentiment de liberté. »

Alors que White Building avait été sélectionné en 2016 à l’Asian Project Market de Busan, l’équipe s’est mise à la recherche de producteurs. En feuilletant le catalogue du festival, elle est tombée sur Jia Zhang-ke. Le réalisateur raconte : « Comme nous sommes fans de ses films et qu’il s’intéresse à des problématiques proches de White Building en lien avec la transformation urbaine, et pratique aussi le documentaire, nous l’avons contacté et lui avons envoyé le script. Et il a répondu positivement, et est devenu notre coproducteur ! Comme quoi, il faut toujours tenter sa chance. »

« Film à la fois poétique et politique, White Building revient, avec une touchante mélancolie, sur les derniers moments d’un bâtiment iconique de Phnom Penh, dont la démolition constitue une métaphore de la mondialisation galopante… D’abord conçu comme une résidence pour les fonctionnaires du ministère de la Culture, avant d’être vidé par le régime des Khmers rouges (1975-1979), puis de nouveau occupé, au tournant des années 1980, par une communauté de professeurs et d’artistes, dont le père du réalisateur, le monument avait déjà été fixé sur pellicule pour l’éternité avant sa disparition. Le passage à la fiction permet cette fois au cinéaste de montrer les dommages collatéraux que représente celle-ci pour ses habitants, à commencer par Samnang, le jeune homme qu’il a choisi comme héros et qui est pour ainsi dire son double.

Après un long survol aérien au-dessus du la bâtisse, le film accompagne, durant son premier mouvement, un trio d’adolescents qui montent un spectacle de danse hip-hop, écho de la vie culturelle qui animait l’immeuble, et que suit le réalisateur au gré de plans à scooters dans une ambiance néon qui ne sont pas sans rappeler, entre autres, les jeunes du Diamond Island de Davy Chou (2016), le producteur du film.

Le deuxième segment montre ensuite comment la communauté des habitants, dont fait partie la famille du jeune homme, se divise, certaines personnes âgées épuisées par des années de guerre et de dictature renonçant à la résistance à mesure que certains acceptent les offres de dédommagement des promoteurs.

Ainsi, le père de Samnang se bat sur plusieurs fronts : contre les financiers qui veulent remplacer l’immeuble par une zone commerciale, contre la copropriété qui est prête à brader les souvenirs de ses habitants et contre un diabète qui lui gangrène l’orteil, comme la pourriture détruit le bâtiment. Kavich Neang dénonce ainsi la manière dont le libéralisme s’infiltre partout et corrompt tout, même à la tranquillité de la vieillesse après une vie de labeur, de même que l’humidité infiltre le white building par toutes ses fissures, révélant que les conséquences de la spéculation immobilière peuvent être spirituelles et provoquer un exil intérieur.

Par un jeu réussi entre fiction et documentaire (beaucoup des acteurs sont ainsi non professionnels) qui fait que l’on ne sait parfois pas ce qui est joué ou saisi sur le vif, le film raconte la gentrification qui repousse partout pauvres et classes moyennes, obligés de se réinventer, comme dans la troisième et dernière partie, dans une forme de ruralité. S’inscrivant dans la continuité de Rithy Panh auprès duquel il a étudié, Kavich Neang contribue à l’émergence d’un nouveau cinéma cambodgien, qui ravive les cendres du passé dans l’espoir de réveiller une nouvelle génération éblouie par les enseignes de la société de consommation. On regrettera seulement que, par ses plans contemplatifs et ses langueurs oniriques, le réalisateur chemine sur des sentiers déjà frayés, notamment par Jia Zhangke, coproducteur du film, et en Asie du Sud-Est par Apitchapong Weerasethakul. » (avoir-alire.com)

« Distingué par sa sélection à la Mostra de Venise 2021, section Orizzonti, où le jeune Piseth Chhun a reçu le prix du meilleur acteur, White Building apporte une nouvelle belle pierre au renouveau du cinéma cambodgien. Son auteur trentenaire Kavich Neang affiche un volontarisme inclusif en donnant à voir son pays dans toute sa diversité. Sont ainsi réunis dans son récit le passé et le présent, les hommes et les femmes, les jeunes et les anciens, la ville et la campagne, la capitale et la province, la tradition et la modernité. Jamais exempt d’une mélancolie émouvante, le film emprunte aussi la voie d’une résistance à la résignation ambiante, héritée des traumas de l’ère khmère rouge, de la globalisation galopante, et de l’hégémonie économique des voisins japonais, chinois ou malais.

Son héros de vingt ans Samnang incarne donc une nouvelle voie possible, qui regarde, questionne, et ose affronter les tabous d’une société sous le joug des aînés. C’est une jeunesse nourrie de rêves, en quête de dépassement d’une condition populaire et d’un déterminisme muet. L’énergie du hip-hop et de la danse urbaine se mêle aux déambulations en scooter, pour cette masse juvénile dominante dans le pays. Comme dans le premier long français récent Gagarine de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh, l’œuvre raconte aussi la fin d’une époque, que la destruction prochaine d’un immeuble délabré, mais plein d’une communauté vibrante, cristallise avec une fatalité poétique. La caméra balaie l’édifice par un beau travelling aérien en plongée en ouverture du film, pour finalement laisser sa démolition dans une ellipse de montage. Entre les deux, l’aventure respire par sa langueur, en contrepoint de la vitesse mondialisée… » (bande-a-part.fr)

« À travers le destin d’une famille, Kavich Neang réalise une chronique douce amère sur un Cambodge en pleine mutation. Un premier long métrage somptueux, qui embrasse avec une égale sensibilité le global et l’intime…White Building est découpé en trois chapitres, d’inégales longueurs, qui impriment au film un mouvement de l’innocence vers l’inquiétude, renforcé par un sentiment de fatalité qui semble, paradoxalement, écraser les personnages et révéler leur profondeur … Le personnage du père est central dans le deuxième segment du film. Chargé de faire l’intermédiaire entre des habitants inquiets et divisés et une Firme invisible (on entend les voix des représentants mais les corps restent hors champ), il doit se faire l’avocat du diable pour justifier un arrangement à la fois indigne et historique. Les familles expropriées n’auront pas d’autre choix que de quitter la ville, abandonnant tout, travail, amis, habitude. Dans le même temps, il est victime d’une infection à un orteil qu’il néglige de traiter autrement que pas des soins naturels. Kavich Neang compose des cadres impeccables, éclairés par de superbes clairs obscurs (la lumière, splendide, est signée Douglas Seok) où les personnages semblent l’ombre d’eux-mêmes dans un lieu au-dessus duquel leur âme flotte déjà. La relation père/fils est aussi intense que silencieuse à l’image d’un film qui trouve dans ses latences une forme de douleur au croisement de l’inéluctable et de l’empathie. La beauté du film réside dans sa capacité à saisir, à travers le regard de deux générations, une chute et l’inexorable élan d’un nouveau départ. Dans le regard des parents, la résignation, dans celui de Samnang la tristesse de ce constat mais aussi le désir de tout mettre en œuvre pour l’atténuer… » (lebleudumiroir.fr)


Présentation du film et animation du débat avec le public : Josiane Scoleri. Merci de continuer à arriver suffisamment à l’avance pour être dans votre fauteuil à 20h précises.

Entrée : Tarif unique 8 €. Adhésion : 20 € (5 € pour les étudiants) . Donne droit au tarif réduit à toutes les manifestations de CSF, et à l’accès (gratuit) au CinémAtelier et à l’atelier Super 8. Toutes les informations sur le fonctionnement de votre ciné-club ici


 

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