Good Bye Lenin



Vendredi 28 novembre 2003 à 20h45

Cinéma Mercury – 16 place Garibaldi – Nice

Film de Wolfgang Becker – Allemagne – 2003 – 1h58 – vostf

Alex, un jeune Berlinois de l’Est, apprend la chute du mur alors que sa mère est dans le coma à la suite d’un infarctus. Celle-ci a toujours été quelqu’un d’actif, participant avec enthousiasme à l’animation d’une chorale. Les mois passent et le coma continue. La ville se transforme, les voitures occidentales sillonnent les rues, les publicités envahissent les murs. Au bout de huit mois, elle ouvre les yeux dans une ville qu’elle ne peut plus reconnaître. Alex veut absolument lui éviter un choc brutal que son coeur affaibli ne pourrait supporter. Profitant de son alitement, avec l’aide de sa famille et de ses amis, il reconstruit autour d’elle son univers familier, convoque les jeunes chanteurs de la chorale, sollicite l’aide d’un ancien cosmonaute, reconverti en chauffeur de taxi, et s’efforce de faire revivre la RDA dans les 79 m² de l’appartement, remis aux normes socialistes.

Sur le web

La chute du Mur de Berlin est le résultat d’une série d’événements engendrés par la poltique de Glasnot par Gorbatchev dans le bloc soviétique. Première étape : les Hongrois ouvrent leur frontière avec l’Autriche en mai 1989 et les Allemands de l’Est se ruent en Hongrie pour passer à l’Ouest. A partir de là, les manifestations de masse s’enchaînent en RDA et contraignent le Président Erich Honecker à démissionner, laissant le pouvoir à Egon Krenz. Mais la pression de la foule est trop forte : le 9 novembre 1989, les Berlinois de l’Est prennent d’assaut le Mur sans rencontrer de résistance de la part des garde-frontières.

Au printemps 1990, Bernd Lichtenberg vit à Berlin lorsque l’idée du scénario de Good bye Lenin lui vient à l’esprit. Mais il précise : »J’ai eu l’impression que ce n’était pas encore le bon moment, les événements étaient trop récents, le choc trop violent, le temps n’était pas encore venu de filmer cette histoire et j’ai rangé le scénario dans un tiroir. » C’est en voyant le film de Wolfgang Becker Das Leben ist eine Baustelle qu’il a eu l’idée de reprendre son scénario et de l’envoyer au réalisateur qui s’est montré immédiatement intéressé.

Le réalisateur Wolfgang Becker déclare à propos de Good Bye Lenin : « Ce qui était fascinant, c’était de lier cette histoire d’amour filial et totalement privée, avec l’énorme choc provoqué par la chute du Mur, entraînant l’anéantissement de toutes les valeurs avec lesquelles les Allemands de l’Est ont vécu pendant tant d’années, l’idée folle de ce fils qui voulant préserver la vie de sa mère, orchestre un mensonge qui le dépasse, et dans lequel il s’empêtre de plus en plus avec comme toile de fond cet évenement considérable.« 

« …Les gags et les situations rocambolesques se succèdent jusqu’à épuisement, et force est de reconnaître que la farce fonctionne dans la mesure où elle s’attache à restaurer la comédie dans son plus vif éclat…L’œuvre de Wolfgang Becker n’en reste pas moins un délicat témoignage, une réflexion pas totalement idiote de ce que pourrait être le social politique. Avec une certaine humilité, le réalisateur détourne l’événement avec une audacieuse ironie, allant même jusqu’à justifier la présence de réfugiés ouest-allemands venus, vraisemblablement, se protéger du capitalisme sauvage. Même s’il est aisé d’imaginer que le film s’opposera à des discours réfractaires, le film n’a pas vraiment l’ambition de faire son affaire de la politique, ni de regretter le communisme tel qu’il était appliqué au sein du bloc de l’Est. La mère n’en est pas moins présentée comme une ignorante de la tyrannie des pouvoirs politiques qu’elle célèbre. Le propos s’élève au-delà de tout ce formalisme, et pose une réflexion subtile sur une idée du paradis perdu. Étrangement, ce film généreux a permis au cinéma allemand de renaître progressivement de ses cendres. Bien loin du temps de la décennie 1970, âge d’or d’un cinéma allemand aujourd’hui révolu (Fassbinder, Herzog, Wenders, etc.), la production nationale s’était depuis éteinte, laissant la part belle aux superproductions hollywoodiennes… » (critikat.com)

« Wolfgang Becker, par son magnifique film, nous amène à réfléchir sur la vérité, sur ce qu’elle doit être et dans quelle mesure elle doit être révélée. Il nous interroge sur la construction de l’histoire de chacun, de sa vie, de son identité ; mais également sur notre rôle dans l’Histoire. Il nous rappelle que l’Histoire c’est aussi la contribution de chaque individu, que chacun apporte sa pierre à l’édifice, que chacun a un rôle, une place dans le grand mouvement de l’Histoire. Wolfgang Becker nous parle aussi du pouvoir des images, du pouvoir des vérités, de leur maniement et de l’importance de l’esprit critique de chacun. Ce film est une belle réussite riche de sens, d’émotions. Il nous entraîne avec humour et sensibilité vers la sincérité. » (Good bye Lenin !, entre Histoire et histoire par Isabelle Patroix)

Ce film a remporté un grand succès en Allemagne avec 6 millions d’entrées et a raflé de nombreux prix dans son pays dont celui du Meilleur film allemand, du public, du Meilleur comédien, du Meilleur montage, des Meilleurs décors, du Meilleur second rôle masculin et de la Meilleure musique composée par le Français Yann Tiersen.

La société de production X-Filme Creativ Pool a été fondée en 1994 par Tom Tykwer, Wolfgang Becker, Dani Levy et Stefan Arndt avec le but de fonctionner comme la United Artists.

Une séance de projection spéciale organisée par la société de production a été offerte aux 250 députés allemands au Berliner Kino International.


Présentation du film et animation du débat avec le public : Philippe Serve.

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