Je suis de Titov Veles



Vendredi 19 juin 2009 à 20h30

Cinéma Mercury – 16 place Garibaldi – Nice

Film de Teona S.Mitevska – Macédoine – 2007 – 1h42 – vostf

Que vous reste-t-il quand vous avez passé votre vie à vivre pour les autres, et qu’ils partent ?

L’histoire de trois soeurs : Sapho, la plus jeune, atteinte de la maladie des temps modernes, qui la pousse à changer de mec dans l’espoir de changer de vie ; Afrodita, la jumelle de Sapho, qui ne parle pas en raison d’un problème physique ; et Slavica, 35 ans, l’aînée, qui travaille dans une usine.

Le film traite de la relation passionnée entre ces soeurs et de leur tentative de changer leur vie dans ce monde misérable.

Sur le Web

La scénariste et réalisatrice Teona Mitevska explique que son film, Je suis de Titov Veles,  » est parti d’un rêve : j’étais à Ljubljana en train de finir la postproduction de mon film précédent : Comment j’ai tué un saint. (…) En tant que femme, je voulais raconter une histoire de femmes dans une petite ville des Balkans ; le choix des trois soeurs fut vraiment motivé par des raisons techniques, lors de la construction du scénario, il fallait trouver une manière de présenter trois types de femmes totalement différents, vivant/survivant dans une petite ville. Il y a une grande similitude avec « Les Trois soeurs » de Tchekhov ; là, les trois soeurs rêvent de Moscou, tandis que les miennes rêvent de quitter Veles et cherchent leur bonheur ailleurs. Grandir en Yougoslavie signifiait évoluer dans un système éducatif où nous étions très fortement influencés par la littérature russe et Tchekhov en était une des plus grandes figures « .

Représentant la Macédoine pour l’Oscar 2009 du Meilleur film étranger, Je suis de Titov Veles s’est aussi illustré dans de nombreux festivals internationaux en remportant, entre autres, le Prix spécial du jury des festivals du film de Sarajevo (Bosnie-Herzégovine), Leece (Italie), Jove (Espagne) ; le Grand Prix pour Meilleur film et Meilleure réalisation au Festival du film d’Alexandrie ; Meilleure image au Festival du film B-est (Roumanie) ; Meilleure cinématographie au Festival international du film de demain à Moscou ; Caméra d’argent 300 au Manaki Film Festival (Macédoine) et le Prix d’interprétation pour les trois actrices au Festival Cinéssonne (France).

 » Le tournage ressemblait à un marathon de 7 semaines « , se rappelle la réalisatrice Teona Mitevska. «  En Macédoine, nous n’avons pas de réelle industrie cinématographique ou studio dans lequel tourner et tout est une question d’improvisation. Olivier Meidinger a dû construire l’intérieur de la maison des trois soeurs dans une usine abandonnée en banlieue de Veles. Ce lieu n’était pas équipé et les acteurs devaient faire avec ce qui était disponible : rester dans une chambre vide ou s’asseoir sur une pierre « .

La carence de matériel cinématographique en Macédoine à couté cher au film de Teona Mitevska :  » il n’y a pas de caméra 35mm en Macédoine, très peu de matériel d’éclairage et pas d’équipement de son et je parle bien des équipements de base. Donc tout a coûté plus cher pour notre film. La production a organisé le transport de deux camions pour importer les matériels de prise de vue et d’éclairage et ce depuis la Belgique et la France. Pour moi en tant que réalisatrice cela voulait dire que je n’avais vraiment pas le luxe de pouvoir expérimenter quoi que ce soit, si je voulais utiliser les objectifs spécifiques cela devait être organisé bien à l’avance « .

«  Les lieux ont toujours été source d’inspiration pour moi « , explique la réalisatrice.  » Comme dans les peintures de Chirico, mes personnages existent grâce à l’environnement qui les entoure. Le choix du lieu est donc important ; j’utilise le lieu pour informer de l’état émotionnel du personnage et l’intensifier. C’est un beau jeu, ou plutôt une recherche sur l’individu et l’espace. Quand j’ai visité Veles pour la première fois, j’en ai aimé la structure ; c’est une ville positionnée sur six collines, une ville autrefois très prospère et qui aujourd’hui se meurt. Lors du tournage de la scène de rêve sur la colline, l’équipe avait commandé des téléobjectifs spécifiques en Hongrie. Le jour de tournage, il y a eu du brouillard à Budapest et les matériels sont arrivés que 45 minutes avant la fin du tournage de la scène en question. L’équipe dut improviser. La réalisatrice se souvient :  » Avec du recul c’est plutôt amusant mais sur le tournage, croyez moi, c’était bien stressant « .


Présentation du film et animation du débat avec le public : Philippe Serve.

Merci de continuer à arriver suffisamment à l’avance pour être dans votre fauteuil à 20h30 précises.

N’oubliez pas la règle d’or de CSF aux débats :
La parole est à vous !

Entrée : 7,50 € (non adhérents), 5 € (adhérents CSF et toute personne bénéficiant d’une réduction au Mercury).

Adhésion : 20 €. Donne droit au tarif réduit à toutes les manifestations de CSF, ainsi qu’à toutes les séances du Mercury (hors CSF) et à l’accès (gratuit) au CinémAtelier.
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