Le Voyage de Morvern Callar


 


Vendredi 26 mars 2004 à 20h45

Cinéma Mercury – 16 place Garibaldi – Nice

Film de Lynne Ramsay – Royaume-Uni – 2003 – 1h33 – vostf

Morvern Callar, 21 ans, habite un petit port, sur la côte ouest de l’Ecosse, et travaille dans un supermarché. Elle considère qu’il faut se débrouiller avec ce qu’on a et accepter ce qui vous tombe dessus. Un matin, elle découvre son compagnon gisant, raide mort, sur le carrelage de la cuisine. Celui-ci s’est suicidé après lui avoir laissé un message sur l’ordinateur, sa carte de crédit et, sur une disquette, le roman inédit qu’il venait d’achever…

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Diplômée de la National Film and Television School, Lynne Ramsay collectionne depuis 1996 les trophées et les distinctions. Elle remporte le Prix du jury à Cannes pour son court de fin d’études, Small Deaths. Son deuxième court métrage, Kill the Day est salué à Clermont-Ferrand. Lynne Ramsay retourne sur la Croisette pour le troisième, Gasman, qui reçoit de nouveau le Prix du jury court métrage. Sélectionné à Un Certain Regard, Ratcatcher, son premier long, fait la tournée des festivals, d’Edimbourg à Brastilava. Le film est nominé aux BAFTA.

Adaptation du roman éponyme de Alan Warner, Le Voyage de Morvern Callar a connu une longue genèse. C’est tout d’abord le romancier lui-même qui a tenté d’adapter son oeuvre pour le grand écran, mais y renonce finalement faute de pouvoir s’en détacher. La réalisatrice Lynne Ramsay prend alors la relève en 1998 pour écrire les trente premières pages du script, avant de demander à son amie Liana Dognini de devenir sa co-scénariste alors qu’elle entame le tournage de son premier long métrage, Ratcatcher. Pendant la post production du film, les deux femmes reprennent le travail ensemble, chacune s’occupant d’une partie du voyage de l’héroïne (Ecosse ou Espagne), avant d’intervertir au bout de quelques jours. La première mouture du scénario est ainsi bouclée en 1999 après six semaines d’écriture.

« …L’impressionnante maîtrise formelle du Voyage de Morvern Callar comble l’absence d’une ligne narrative précise. La composition bipartite du film réunit deux pôles contraires, deux températures distinctes. Une vision cafardeuse de la grisaille écossaise, ses impasses glauques et son austérité monochrome. Une ballade hispanique au cœur des raves hurlantes et de la canicule estivale. Les néons rougeoyants et la luminosité aveuglante du sud par opposition aux troquets enfumés et à l’hiver blafard du nord. L’intimité d’un appartement défraîchi contre l’effervescence d’une résidence touristique. La musique cimente les fragments enregistrés. Morvern écoute inlassablement la compilation-testament. Le roman n’était pas avare de playlists; Salif Keita y côtoyait This Mortal Coil, Les Têtes brûlées, REM et Keziah Jones. Le film alterne déferlements rythmiques et silences aliénants. Le travail sur la bande-son est à ce titre exemplaire. Lynne Ramsay réinvestit l’univers mental de Morvern, en y accolant un nouveau répertoire musical. Les comptines d’Aphex Twin et les boucles hypnotiques de Boards of Canada répondent au somptueux Some Velvet Morning de la fée Nancy Sinatra et l’ogre Lee Hazlewood. Rejetant toute tentation morbide, Lynne Ramsay transforme son bad trip en retour sensuel à la vie… » (filmdeculte.com)

Les prises de vues du Voyage de Morvern Callar ont suivi les pérégrinations de son héroïne, de l’Ecosse au Sud de l’Espagne (dans la région d’Almeria) en passant par l’Angleterre et les studios de Twickenham.

Pour son deuxième long métrage, la réalisatrice Lynne Ramsay a réuni la même équipe que celle qui avait participé à Ratcatcher, son premier film, et à l’ensemble de ses courts métrages : le directeur de la photographie Alwin H. Kuchler, la chef décoratrice Jane Morton et la monteuse Lucia Zucchetti. Confiée à Alan Warner, l’écriture du scénario revient finalement à Lynne Ramsay et Liana Dognini qui livrent un premier jet après six semaines de brainstorming et de recherches sur le terrain.

Comme pour son premier long métrage, la réalisatrice Lynne Ramsay a fait appel à des acteurs professionnels mais aussi à de nombreux novices dénichés au gré des rencontres. Ainsi l’interprète de Lana, Kathleen McDermott, est une apprentie coiffeuse repérée dans la rue. La lourde charge du choix de la distribution a été confiée au comédien Des Hamilton, lui aussi novice dans ce domaine particulier.

Comme son personnage Morvern Callar, qui entreprend son voyage walkman vissé sur la tête, Samantha Morton a passé une grande partie du tournage avec un casque sur les oreilles. Utilisées comme musique pour le film lui-même, les chansons écoutées par la jeune fille lors de son périple traduisent ses différents états d’esprit. Native de Nottingham, Samantha Morton débute sa carrière à l’âge de treize ans dans des productions télévisées, dont la série à succès Cracker et les adaptations des classiques de Charlotte Brontë et Jane Austin (Jane Eyre et Emma). Under the Skin de Carine Adler la révèle à la presse en 1997 et lui vaut une kyrielle de récompenses. Après une poignée de métrages restés ici inédits (The Last Yellow de Julian Farino, Dreaming of Joseph Lees d’Eric Styles), Samantha Morton explose aux yeux du public dans Jesus’ Son d’Alison MacLean, aux côtés de Billy Crudup, et en amoureuse muette de Sean Penn dans Accords et désaccords de Woody Allen. Elle reçoit à l’occasion une citation à l’Oscar et au Golden Globe de la meilleure actrice dans un second rôle. Choisissant ses films avec parcimonie, elle apparaît notamment dans le petit Eden d’Amos Gitaï et le gros Minority Report de Steven Spielberg. En 2002, elle figure à l’affiche de In America de Jim Sheridan et enfile le costume de sirène pour le clip Electrical Storm de U2, réalisé par Anton Corbijn. Elle tourne actuellement sous la direction de Michael Winterbottom, dans Code 46, une romance de science-fiction.

Le Voyage de Morvern Callar est présenté dans la sélection de la Quinzaine des Réalisateurs lors du Festival de Cannes 2002. Ratcatcher, le premier long métrage de Lynne Ramsay, avait été retenu dans la sélection de la Caméra d’Or en 1999.


Présentation du film et animation du débat avec le public : Philippe Serve.

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