Les Indestructibles



Dimanche 20 mars 2005 à 14h30

Cinéma Mercury – 16 place Garibaldi – Nice

Animation de Brad Bird – USA – 2004 – 2h03

Bob Paar était jadis l’un des plus grands super-héros de la planète. Tout le monde connaissait « Mr. Indestructible », le héros qui, chaque jour, sauvait des centaines de vies et combattait le mal. Mais aujourd’hui, Mr. Indestructible est un petit expert en assurances qui n’affronte plus que l’ennui et un tour de taille en constante augmentation. Contraint de raccrocher son super costume quinze ans plus tôt à la suite d’une série de lois ineptes, Bob et sa femme, Hélène, ex-Elastigirl, sont rentrés dans le rang et s’efforcent de mener une vie normale avec leurs trois enfants. Rongeant son frein, rêvant de repasser à l’action, Bob bondit sur l’occasion lorsqu’une mystérieuse convocation l’appelle sur une île lointaine pour une mission top-secret. Il va découvrir que derrière cette alléchante proposition, se cache un génie malfaisant avide de vengeance et de destruction.

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Après les jouets de Toy Story, les fourmis de 1001 Pattes, les monstres de Monstres & Cie et les poissons du Monde de Nemo, Les Indestructibles est le premier film d’animation Pixar à mettre en vedettes des humains.

Le réalisateur Brad Bird voit d’abord Les Indestructibles comme « l’histoire d’une famille dont chaque membre apprend à équilibrer sa vie personnelle et l’amour qu’il porte aux autres. C’est aussi une comédie sur des super-héros qui découvrent leur côté humain plus ordinaire. Au fil de l’écriture, j’ai eu envie de créer un monde riche de culture populaire, avec des gadgets d’espions, des super-pouvoirs tirés tout droit d’une B.D., des méchants abominables qui utilisent des machines extraordinaires, mais en même temps, je voulais écrire une histoire qui parle vraiment de la famille. J’ai mis beaucoup de moi dans cette histoire. Le fait d’être un mari, un père, la peur de vieillir, l’importance de la famille… Tout cela y est présent. »

« Comédie d’animation riche et subtile, où pour la première fois les super-héros goûtent aux joies et aux contraintes de la vie de famille. Mais, chassez le (sur)naturel et…Toutes proportions gardées, Les Indestructibles est une merveille ; sans doute le plus beau film de super-héros depuis Tim Burton et Sam Raimi. Certes, c’est un dessin animé (qui renoue avec les origines de ce genre venu de la BD) et le style est globalement celui de la caricature ­ grosses têtes et petit corps ­, mais le rendu plastique, en 3D, est le “state of the art” (summum), comme disent les Américains en la matière. En même temps, la facture ne change rien à l’affaire. La fluidité des mouvements, la netteté photographique des formes, le caractère spectaculaire des actions ne vaudraient rien si le récit n’était pas lui-même dense, émouvant et drôle à la fois.Le plus passionnant, c’est cette façon d’opposer au côté poupin des personnages-jouets une dimension triviale jamais vue dans ce type d’aventures fantastiques. C’est le caractère humain, trop humain, des super-héros qui fait le prix de la première partie (bien meilleure). En effet, Bob Parr, montagne de muscles connue sous le nom de M. Indestructible, a convolé en justes noces avec Elastigirl, alias Hélène. Ils ont eu des enfants, sont rentrés dans le rang et mènent une vie suburbaine très ordinaire dans un pavillon. Bob est gratte-papier dans une compagnie d’assurances où, comme L’Albatros de Baudelaire, “ses ailes de géant l’empêchent de marcher”. Ses “ailes de géant”, c’est sa force herculéenne, qui lui cause maints tracas (lorsque par exemple il gare sa voiture, il la cabosse un peu par inadvertance). Les super-héros ont pris du bide. Ils sont fatigués et esclaves du dodo, boulot, auto…Ainsi, en suivant un parcours sinueux, en faisant des digressions cocasses, en passant du quotidien familial au grand spectacle fantastique, Les Indestructibles sont un peu l’alpha et l’oméga du genre, une apothéose rationnelle et enfantine à la fois. » (lesinrocks.com)

Dans la version originale, de nombreuses vedettes hollywoodiennes prêtent leurs voix aux Indestructibles, parmi lesquelles Samuel L. Jackson, Jason Lee et Holly Hunter. Dans le version française, des personnalités venant d’horizons très différents ont participé à l’aventure : la chanteuse Lorie, l’animatrice Amanda Lear, le présentateur du JT Patrick Poivre d’Arvor et l’acteur et comique Bruno Salomone.

Pour Les Indestructibles, les équipes Pixar ont franchi un cap sur le plan technique, le film d’animation étant particulièrement complexe sur le plan logistique avec près d’une centaine de décors différents créés pour l’occasion. De plus, le film soulignant l’humanité des personnages, Brad Bird a demandé à ce que les humains en images de synthèse soient les plus expressifs possibles, avec une peau, des cheveux et des vêtements dont on puisse retrouver la mobilité naturelle à l’écran.

Les costumes des Indestructibles ont demandé une importante masse de travail, 150 tenues différentes ayant été conçues et réalisées pour tous les personnages, principaux ou secondaires. La difficulté de créer ces vêtements fait dire avec humour au réalisateur Brad Bird qu' »il est bien plus facile de faire exploser une planète en images de synthèse que de faire qu’un personnage en attrape un autre par sa chemise !« 

Le réalisateur Brad Bird a souhaité très rapidement inclure l’action des Indestructibles dans un univers à la fois futuriste et nostalgique. Il explique : « J’ai pensé à l’univers du film un peu comme le futur que l’on imaginait dans les années 60. (…) Nous avons eu envie de placer notre histoire dans cette sorte d’anticipation imaginaire, c’est du « rétrofuturisme ». On y découvre la vie que nous aurions aujourd’hui si les visions des années 60 s’étaient avérées justes. »

La musique des Indestructibles est signée du jeune compositeur Michael Giacchino, à qui l’on doit notamment la musique de la série télévisée Alias. Pour le long-métrage d’animation Pixar, il a fait appel à un orchestre de 100 musiciens et, à la demande du réalisateur Brad Bird, a composé une musique très cuivrée, rythmique et influencée par le jazz des thrillers des années 60.

Elastigirl, l’une des vedettes des Indestructibles, existait déjà avant le long-métrage d’animation Pixar. Elle était l’héroïne du comic-book Doom Patrol, publié entre 1963 et 1968 (et repris dans une série télévisée lancée en juin 2004), dans lequel elle pouvait changer de taille à loisir (à la différence des Indestructibles, où tout son corps est élastique).

Les Indestructibles est le premier film du studio d’animation Pixar a recevoir une classification supérieure à G aux Etats-Unis (classement tous publics). Il est crédité d’une classification PG, qui met en garde contre certains éléments pouvant être inadaptés aux enfants.

Après une longue attente pour les fans, Les Indestructibles connaîtront finalement de nouvelles aventures en 2018, quatorze ans après le premier film.


Présentation du film et animation du débat avec le public : Philippe Serve.

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