VHS Kahloucha



Vendredi 03 octobre 2008 à 20h30

Cinéma Mercury – 16 place Garibaldi – Nice

Film de Néjib Belkadhi – Tunisie – 2006 – 1h20 – vostf

Grand fan des films de genre des années 70, Moncef Kahloucha, peintre en bâtiment, tourne des fictions hilarantes en VHS avec l’aide des habitants du quartier populaire Kazmet à Sousse (Tunisie). Il produit ses films, les réalise et y incarne toujours le rôle principal.

Sur le web

Moncef Kahloucha a endossé de nombreux rôles dans la préparation de son film : s’il est peintre en bâtiment, et cinéaste à ses heures, il est aussi acteur, décorateur, producteur, graphiste, distributeur, exploitant.

« Au-delà de cette chronique de la fabrication d’un film, VHS Kahloucha passionne aussi par ce qu’on y voit de la vie quotidienne à Sousse. C’est une ville que tout le monde veut quitter, pour gagner l’Italie, à la fois proche et hors d’atteinte. C’est une ville où les femmes et les hommes vivent à part– une séquence impressionnante montre un homme – par ailleurs fan de Kahloucha – qui tente d’empêcher sa femme de tourner dans le film. Dans ces difficultés, l’irruption de la fiction, fût-ce sous la forme naïve des films de Kahloucha, n’a rien perdu de sa force. Et la projection du film dans un café est un joli moment de convivialité rigolarde. En structurant intelligemment son film, Nejib Belkadhi est ainsi parvenu à lui faire dire bien plus que ce que l’on aurait attendu du portrait d’un original : VHS Kahloucha montre comment le cinéma peut resurgir malgré les impossibilités économiques, politiques, religieuses. » (lemonde.fr)

« Il y a une belle idée un peu oubliée du cinéma qui rassemble et qui ressemble ici (sans populisme) à ses spectateurs en leur permettant de s’amuser, de s’évader ou même de rentrer chez soi. A ce titre, la meilleure séquence de ce docu généreux est celle où Kahloucha assure la “promo” de ses films en Italie, organisant des séances pour des travailleurs clandestins : pour ces derniers qui ont tout abandonné derrière eux et ne peuvent retourner en Tunisie sous peine de ne plus revenir, ces films sont des cartes postales, de vrai home-movies. Derrière les images tremblantes, à la qualité déficiente, l’espace d’un rembobinage, le cinéma se fait non pas mirage de la vie, mais petit miracle. » (lesinrocks.com)

… » la sélection des moments conservés dans le documentaire est toujours pertinente, allant souvent jusqu’à faire saillir sous la surface des sujets de société – chômage, relations entre les femmes et les hommes – dont la gravité est rendue moins dramatique par le halo de bonne humeur qui entoure le film. En effet, le rire dans VHS Kahloucha est la plupart du temps communicatif : on rit d’un vaudeville improvisé entre un mari et une femme qui échangent un véritable dialogue de sourds, on rit d’une prise de vues ratée à cause d’une autorisation de tournage, on rit des fous rires qui prennent les spectateurs lors de la projection du film de Kahloucha. Pas de moquerie gratuite, mais un réel espace d’insouciance et de solidarité, au beau milieu d’une vie quotidienne, que les problèmes matériels et sociaux font trop souvent passer du Technicolor au noir et blanc. » (avoir-alire.com)

VHS Kahloucha a été sélectionné en compétition du Festival du film de Sundance en 2006 dans la catégorie documentaire.

Grâce au succès phénoménal de VHS Kahloucha en Tunisie, l’Etat tunisien a alloué 4 millions de dinars au quartier de Kazmet, afin d’y améliorer les conditions de vie.

 


Présentation du film et animation du débat avec le public : Philippe Serve.

Merci de continuer à arriver suffisamment à l’avance pour être dans votre fauteuil à 20h30 précises.

N’oubliez pas la règle d’or de CSF aux débats :
La parole est à vous !

Entrée : 7,50 € (non adhérents), 5 € (adhérents CSF et toute personne bénéficiant d’une réduction au Mercury).

Adhésion : 20 €. Donne droit au tarif réduit à toutes les manifestations de CSF, ainsi qu’à toutes les séances du Mercury (hors CSF) et à l’accès (gratuit) au CinémAtelier.
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